Wout Van Aert : « Mentalement, j’ai besoin de repos »
Cette première victoire avec le maillot de champion du monde 2017 aura tardé à venir, mais elle sera au moins arrivée avant l’issue de la saison. De justesse. Dimanche, lors du prix de clôture à Oostmalle, Wout Van Aert a enfin réussi à lever les bras avec son maillot irisé, chose qu’il n’était parvenu à faire depuis son titre à Belvaux. Moins incisif que Mathieu van der Poel ces dernières semaines, le protégé de Niels Albert a relevé la tête au meilleur moment pour sortir par la grande porte. C’est d’ailleurs grâce une démonstration qui lui est caractéristique qu’il s’en est allé lever les bras.
« J’avais une belle avance dans le dernier tour, j’ai donc pu profiter un peu plus que d’habitude, a-t-il confié comme le rapporte le Het Nieuwsblad. La semaine dernière, je ne me sentais pas bien, mais je voulais vraiment remporter un cross. J’avais cet objectif en tête, donc je ne me suis pas livré totalement hier à Louvain (samedi) pour être à mon meilleur niveau aujourd’hui (dimanche). J’ai fait du Wout Van Aert (rires). Je me suis dit qu’il fallait tenter le coup dès le premier tour. De toute façon, j’ai déjà beaucoup gagné cette saison, je n’avais rien à perdre. Je suis très content maintenant ».
Avant de s’envoler pour la République Dominicaine avec sa petite-amie, le jeune Flamand va tout de même disputer le Masters de Waregem mercredi. Puis il sera alors temps de couper et Van Aert semble attendre ce moment avec impatience. « La période qui vient de s’écouler était mentalement très stressante. Tout d’abord il y a eu mon problème au genou, puis les gens ont commencé à s’interroger sur l’authenticité de cette blessure. Quand je suis devenu champion du monde, j’espérais que tout le battage se termine, mais pas du tout ! On a alors dit que j’avais gagné seulement parce que les autres avaient crevé. Ce sont mes pneus qui avaient gagné, pas moi. Une semaine plus tard, quelqu’un m’a accusé d’avoir un moteur. Et la semaine dernière, je n’ai pas été très bien reçu par les Néerlandais (ndlr : à Hulst). Pour moi, ça devenait trop […] Mentalement, j’ai besoin de repos ».