Philipp Walsleben arrête le cyclo-cross et quitte Beobank-Corendon

Pendant plusieurs années, il a porté haut les couleurs de l’Allemagne dans le circuit relativement cloisonné du cyclo-cross. Après une belle carrière de crossman professionnel, Philipp Walsleben a décidé d’en finir avec la compétition dans les sous-bois. À 30 ans, le natif de Potsdam veut davantage explorer le cyclisme sur route et a donc scellé un accord à l’amiable avec Beobank-Corendon pour la fin anticipée de son contrat.

Terreur de la catégorie Espoirs en 2008-2009, lorsqu’il a remporté le championnat du monde, le championnat d’Europe, la Coupe du Monde, le SuperPrestige et le Trophée GVA, Wasleben a également remporté à six reprises son championnat national chez les élites. Il n’apparaissait toutefois plus sous son meilleur jour depuis deux saisons. « C’est une décision à laquelle je songe depuis longtemps, a-t-il assuré. Le cyclo-cross m’a beaucoup donné, mais ces dernières années, les résultats ne suivaient plus. C’est frustrant quand vous vivez pour votre sport et que vous n’en êtes pas récompensés. La saison dernière déjà, j’avais dans l’idée d’abandonner, mais un bel été et un peu de courage m’ont poussé à remettre le couvert. Sans succès. Après le Championnat d’Europe, l’idée s’est vraiment installée profondément dans ma tête, et le lundi suivant Gavere, j’ai pris ma décision. J’ai 30 ans et si je veux découvrir mes possibilités sur la route, je ne dois pas m’encombrer davantage avec le cyclo-cross. »

Au delà de ses titres de champion d’Allemagne, Philipp Walsleben s’est aussi placé à quatre reprises dans le top-10 du championnat du monde élites. En 2013-2014, il s’est même classé deuxième de la Coupe du Monde derrière Lars van der Haar, mais devant Niels Albert et Kevin Pauwels. « Je suis toujours critique à mon égard, mais je pense que ma carrière en cyclo-cross n’a pas été un passage anonyme. En plus de mes titres obtenus au plan national, j’ai passé, en tant qu’étranger, près d’une décennie dans un sport dominé depuis des années par la Belgique et les Pays-Bas. Je regarde dans le rétroviseur avec beaucoup de plaisir et de fierté, mais maintenant il est temps de passer à autre chose, de me fixer un nouveau but. Et permettez-moi d’être clair : même si la route ne me sourit pas, je ne regretterai pas cette décision ».

Sur le bitume, Philip Walsleben s’est notamment illustré avec une victoire d’étape sur le Tour Alsace, en 2013, assortie d’une troisième place au général, ou bien encore d’une seconde place sur le Circuit de Wallonie en 2015. Lauréat du classement de la montagne sur le dernier Tour du Limousin, l’Allemand nourrit quelques espoirs : « J’ai remarqué que je m’amusais sur la route, et que je me débrouille bien sans préparation particulière. Je suis curieux de savoir où mes limites se situent si je me concentre complètement sur cette discipline ». En attendant, il va désormais lui falloir trouver une formation pour assouvir ses ambitions, puisqu’il est parvenu à un accord à l’amiable avec Beobank-Corendon pour mettre fin à son contrat avec effet immédiat.

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