Mathieu van der Poel : « Je me suis mis à douter »

Mathieu van der Poel n’aura pas laissé ses concurrents, et en particulier Wout van Aert, lui mettre le doute bien longtemps. Neuf jours après sa cuisante défaite à Namur, face au champion du monde, le Néerlandais a repris ses bonnes habitudes. À Heusen-Zolder, hier, il ne lui a suffi que de trois tours pour faire la différence sur la meute, et en particulier sur son rival belge, incapable de tenir sa roue. Sans nul doute, le champion d’Europe a bien soigné un rhume dont les premiers effets l’avaient affaibli lors de la précédente manche de Coupe du Monde.

« J’avais dit que je me sentais à nouveau au top, a-t-il déclaré après son numéro mardi. Cette maladie ne pouvait plus constituer une excuse mais évidemment, on a toujours quelques doutes avant le départ. A Namur, Wout était très fort et j’avais pris une gifle. Certes, j’étais malade mais je ne voulais faire valoir cela comme excuse. Wout était tout simplement très fort et quand je l’ai vu à l’oeuvre à la télévision samedi au Waaslandcross, je me suis mis à douter. À Namur, j’étais vraiment malade et je suis resté au lit pendant trois jours. Je n’ai pas joué la comédie. J’aurais aimé rouler à Saint-Nicolas car j’aime le cyclo-cross mais ce n’était pas possible et j’ai pris la bonne décision. Je me suis reposé et j’étais complètement rétabli. »

Malgré tout, le premier tiers de la course n’a pas été des plus simples pour le prodige batave, un moment mis en difficulté par van Aert, avant de porter l’estocade décisive dans le quatrième tour. « Au début, je ne me sentais pas bien du tout, a-t-il concédé. Et quand je suis tombé dans l’escalier, j’ai bien cru que Wout allait s’envoler vers la victoire. Heureusement, je suis revenu mais j’ai dû puiser dans mes réserves. Par la suite, j’ai attrapé le bon rythme et j’ai bien roulé. Je ne m’attendais pas à être aussi fort ». Avec désormais cinq victoires et deux podiums en sept rounds, Mathieu van der Poel semble hors de portée de ses concurrents avant les deux dernières manches, à Nommay et Hoogerheide. « Je pense que plus personne ne me rejoindra, a-t-il ajouté. Mais tout peu aller très vite. Il suffit d’être malade au mauvais moment ou d’avoir de la malchance. Je ne peux donc pas encore crier victoire. Il reste deux manches et, si je conserve ce niveau, je l’emporterai. »

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