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Cyclo-cross – Mondiaux (Espoirs) : Tom Pidcock trop fort, Antoine Benoist en bronze

Tom Pidcock a laissé durer le suspense pendant trois tours. Sur la réserve en début de course, le Britannique a mis les chevaux dans la seconde moitié de l’épreuve Espoirs, lors des Mondiaux de cyclo-cross à Bogense, pour s’offrir son premier titre dans la catégorie. Très à l’aise et particulièrement impressionnant, il a aisément devancé le double tenant du titre Eli Iserbyt (Belgique), qui a bien tenté de le mettre en difficulté en début de course, sans succès. La troisième place, enfin, est revenue au Français Antoine Benoist !

Dans ce championnat du monde Espoirs, le meilleur départ est pour le Français Antoine Benoist ! Le coureur tricolore se place parfaitement avant que le tenant du titre Eli Iserbyt vienne lancer une première offensive après quatre minutes de course. Le Belge durcit franchement et le Suisse Loris Rouiller est le premier à se jeter dans la roue. La sélection s’opère déjà après un tour mais les meilleurs sont bien devant. Iserbyt poursuit sur son rythme d’enfer, Rouiller ne bouge pas mais derrière des petites cassures se créent. Toutefois, celles-ci se résorbent à la faveur d’une petite temporisation à la fin du deuxième tour. Une dizaine de coureurs se regroupent mais ça n’empêche pas Iserbyt de remettre en route. Il prend cette fois-ci quelques mètres d’avance sur les Suisses Rouiller et Simon Burney Le coureur de Marlux-Bingoal prend le large et entame le quatrième tour avec six secondes d’avance sur Tom Pidock, Jacob Dorigoni, Antoine Benoist, Loris Rouiller et Simon Burnay.

C’est le moment choisi par le Britannique pour placer un énorme démarrage. Impressionnant, Pidock reprend immédiatement Iserbyt et le double en un clin d’oeil. Bien en contrôle et sur la réserve pendant les trois premiers tours, Pidcock livre son plein potentiel et s’envole en l’espace de quelques minutes. À l’entame du cinquième tour, il possède déjà 20 secondes d’avance sur Iserbyt, Benoist, Dorigoni et Rouiller.  Cet écart atteint la demi-minute un tour plus tard tandis que les places d’honneur sont très disputées. Un groupe de huit coureurs se reforme un moment en poursuite, avant qu’Iserbyt ne se détache mais se rende coupable d’une glissade dans le principal dévers du circuit. Résultat des courses, à deux tours du but, Pidcock mène avec 30 secondes d’avance sur … le Tchèque Tomas Kopecky, qui a repris Iserbyt. Benoit et Dorigoni sont quelques mètres derrière, mais alors qu’ils sont sur le point de recoller, le Belge repart.

De son côté, Pidcock assure tranquillement en tête, magistral techniquement et surpuissant physiquement. Dans la bataille pour le podium, Benoist prend lui l’avantage sur Dorigoni et Kopecky avant le dernier tour. Pidcock est donc logiquement le premier à entendre la cloche. Iserbyt arrive 24 secondes plus tard, Benoist 29 secondes, Kopecky et Dorigoni 36 secondes. Si le sacre semble promis à Pidcock, les deux autres médailles sont encore totalement incertaines.Encore très serein dans ces dernières minutes, Pidcock ne prend pas de risques au dernier passage des planches et les franchit à pied. Derrière, Iserbyt et Benoist restent bien ancrés à leur place respective, deuxième et troisième, bien que Dorigoni et Kopecky ne se relâchent pas en poursuite. Mais finalement, aucun retournement de situation ne s’opère dans les derniers moments. Tom Pidcock s’en va conquérir son premier titre Espoirs, prenant le temps de savourer et d’arracher un drapeau britannique dans la dernière ligne droite. Iserbyt et Benoist assurent quant à eux leur place sur le podium, dans cet ordre.

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