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Dopage : Le cas André Cardoso n’est peut-être pas encore terminé

André Cardoso n’accepte pas sa suspension de 4 ans prononcée à la suite d’un test antidopage positif à l’EPO. Rien de vraiment étonnant. C’est souvent comme ça avec les sportifs condamnés. Mais le cas Cardoso pourrait être différent. Le Portugais de 34 ans qui évoluait chez Trek – Segafredo et qui a été contrôlé le 17 juin 2017 avait dû laisser sa place sur le Tour de France cette année là alors qu’il devait épauler Alberto Contador. Ensuite l’affaire a pris une éternité avant d’être jugée. Pourtant normalement une positivité c’est simple : l’échantillon A est positif, le coureur est suspendu, il peut demander l’analyse de l’échantillon B et si ce dernier est également positif, ce qui est quasiment toujours le cas, la condamnation est quasi automatique. Problème : l’échantillon B de Cardoso n’est pas revenu positif… et pourtant le Portugais vient d’être condamné à 4 ans, la peine forfaitaire pour une positivité.

Il aura donc fallu un an et demi à Cardoso pour être fixé sur son sort. C’est extraordinairement long. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est qu’on connaissait déjà les résultats de l’échantillon B en mars dernier (lire ici) : « non concluant« , c’est à dire ni positif, ni négatif. Un cas « atypique » en on conclut les analystes antidopage. Que s’est-il passé entre mars et novembre ? Cardoso semble avoir la réponse : « L’UCI a engagé un des meilleurs services juridiques de Suisse et pratiquement tous les spécialistes qui auraient pu nous aider à prouver notre cause« . C’est une pratique fréquente en matière antidopage. C’est un domaine tellement spécifique que les spécialistes sont peu nombreux et qu’une manière d’obtenir gain de cause à tout prix est d’engager le premier tous les grands spécialistes non pas pour prouver qu’on a raison mais pour priver l’adversaire de tout moyen de prouver qu’on a tort.

La difficulté avec l’EPO est qu’il est naturellement présent dans l’organisme. L’objectif du test EPO est de distinguer la présence d’un EPO artificiel au milieu de l’EPO naturelle présente dans le corps humain. « Je me bats depuis 16 mois mais d’emblée, il était clair que l’UCI voulait faire de mon cas un exemple pour créer un précédant où un athlète peut être sanctionné sur la seule base de l’échantillon A, sans respect de la procédure régulière« . L’UCI argue en effet qu’il existe suffisamment d’éléments pour justifier la disqualification du Portugais. C’est une bataille d’experts mais des experts, il n’y en a que d’un côté. À 34 ans, Cardoso, simple équipier, n’a pas de résultat à défendre, aucun espoir de retour… et des ressources limitées bien entendu. Pourquoi se battre ? Même s’il était innocenté, l’éventuelle indemnisation qui en découlerait serait sans doute très en deçà des efforts déployés (financiers et humains). Et la faible perspective de gain ne motivera sans doute pas les éventuels experts juridiques et scientifiques à aider le Portugais. Comme l’a prouvé le cas Froome, dans les cas complexes, une bonne défense est un luxe que seuls certains peuvent s’offrir.

« À ce stade, je dois examiner toutes les options mais je compte collecter des fonds pour continuer la bataille juridique et prouver mon innocence, poursuit Cardoso. Pour moi, c’est une question de justice, car à moins de disposer des ressources financières d’un grand cycliste, il est impossible de se battre« .

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