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Francesco Pelosi défend Nippo-Vini Fantini et demande l’attribution d’une wild card supplémentaire

La pilule est dure à avaler pour les formations italiennes non retenues pour le Giro d’Italia. Après Androni-Sidermec, par la voix de son manager général Gianni Savio, c’est Francesco Pelosi qui s’est exprimé dans un long communiqué de sa formation Nippo-Vini Fantini, parlant de son incompréhension dans le choix de RCS Sport et répondant aux récentes déclarations du directeur du Giro, Mauro Vegni, justifiant les choix qui ont été faits. Pelosi est d’ailleurs allé jusqu’à demander l’attribution d’une wild card supplémentaire, toujours dans l’espoir de prendre part au prochain Tour d’Italie.

Wilier-Selle Italia s’en sort bien. L’équipe d’Angelo Citracca a été préférée à Androni-Sidermec et Nippo-Vini Fantini. Le manager général de cette dernière a réagi en personne pour exprimer son incompréhension quant à la non-sélection de son équipe mais aussi quant à la justification de Mauro Vegni. Dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport, Vegni n’a pas été tendre avec les deux équipes italiennes non retenues. « Le statut de crise du cyclisme italien n’est pas né des choix du Giro mais plutôt du fait que le cyclisme italien s’est nourri d’un mauvais modèle :  »être sélectionné pour le Giro ou fermer l’équipe », déclarait le directeur du Giro. Je suis désolé pour Androni mais derrière l’équipe, un projet est nécessaire. Idem pour Nippo à qui j’ai fait confiance durant quelques années. Ma volonté est que, grâce à cette équipe, les meilleurs jeunes talents italiens soient relevés… Arredondo, dans le cas de Nippo, ne fait aucune différence. »

Pelosi s’est dit surpris de cette réponse et il a immédiatement répondu point par point, expliquant avant tout que le Giro était de loin l’épreuve italienne qui amenait la plus grande visibilité pour les sponsors : « C’est une question de fait, le Giro représente l’événement le plus important du cyclisme italien, réplique le manager. Toutes les autres courses RCS combinées, même si elles sont bien connues et qu’elles ont un public important, ne peuvent atteindre le tiers de la visibilité et de la portée du Giro. Si les sponsors italiens décident d’investir à un niveau professionnel, c’est principalement parce que l’investissement vise à participer au plus grand tour du pays. »

Il s’est également senti attaqué concernant les critiques sur le projet de son équipe. L’éclosion de quelques talents comme Julian Arredondo, et la venue de quelques pointures du cyclisme italien comme Damiano Cunego, apportent de la crédibilité à son équipe, selon lui. « En ce qui concerne le projet, je trouve personnellement la déclaration très offensive et j’en suis vraiment étonné. Nippo Vini Fantini a une ligne directrice claire depuis 2015 avec pour mission de faire grandir les meilleurs jeunes talents italiens et japonais, guidés par des coureurs expérimentés de classe mondiale, avec une activité internationale, avec une éthique incomparable et de la transparence, développe Pelosi en rappelant que l’équipe est à majorité italienne et qu’elle est l’une des seules à faire preuve d’autant de transparence en terme de dopage en publiant notamment en ligne les passeports biologiques de ses coureurs. L’équipe est construite sur deux sponsors historiques qui ont investi dans le mouvement cycliste italien pendant des années (Nippo depuis 28 ans, Vini Fantini depuis 9 ans) et ils augmentent leurs investissements d’une année sur l’autre. »

Pelosi estime qu’un tel projet ne devrait pas être critiqué ainsi et que son équipe méritait d’être invitée sur le Tour d’Italie. « Nous avons respecté toutes les qualités et les indications que nous avons reçues au cours des dernières années par RCS, sur la façon de construire une équipe pour être invité au Giro : un projet clair, de jeunes talents italiens, un développement international, une éthique et pas de dopage. Y a-t-il d’autres règles ? Il serait très important de les connaître pour pouvoir rivaliser au même niveau que les autres équipes qui ont une approche internationale comme la notre. »

Les attributions des wild cards font chaque année parler et couler de l’encre mais il semble que la préférence nationale ait un peu disparu et que ça ne plaise pas à tout le monde. Du coup, Pelosi a fait un appel du pied à la fédération italienne pour que celle-ci intervienne auprès de l’Union cycliste internationale « afin de demander une dérogation à l’UCI et d’augmenter le nombre de wild cards, comme cela a été fait en 2011 pour le 150ème anniversaire de l’unification de l’Italie. » Il espère ainsi que la centième édition du Giro servira d’occasion exceptionnelle pour qu’une cinquième wild card soit attribuée. A l’heure où les organisateurs (dont RCS) luttent pour réduire le nombre de coureurs sur leurs épreuves, il semble que cette entreprise soit vouée à l’échec.

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