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Lilian Calmejane : « Je ne suis pas le futur Bernard Hinault »

Deuxième année professionnelle, deuxième grand Tour et une deuxième victoire de prestige pour Lilian Calmejane (Direct Energie). Et pas n’importe laquelle ! Après une journée d’une telle intensité, Calmejane vient à bout de sérieux prétendants. Une preuve de plus du grand potentiel du coureur de Jean-René Bernaudeau. En s’imposant sur la dernière Vuelta au sommet du Mirador de Vixia de Herbeira, il signait son premier succès professionnel pour sa première saison pro. Aujourd’hui en plus de cette étape du Tour, il a déjà remporté l’Etoile de Bessèges, la Semaine Internationale Coppi Bartali, ainsi que le Circuit de la Sarthe. Calmejane est assurément une valeur sûr d’aujourd’hui et de demain. 

Lilian, racontez nous ces derniers kilomètres stressants on imagine avec cette crampe à 5km de l’arrivée qui nous a fait croire que tout était fini.
J’ai rarement des crampes et là j’en ai eu aux deux cuisses en plus ! Derrière les cuisses en fait. Mais ça m’était déjà arrivé au Tour de l’Ain l’an passé. Cette expérience m’a sauvé aujourd’hui. Après l’effort de l’ascension j’ai sans doute mis trop de braquet. Si ça ne m’était pas déjà arrivé, je me serai sans doute entêté et là ça aurait pu être catastrophique. J’aurai peut-être même dû m’arrêter. Mais cette fois je savais que je devais tombé un plateau et ralentir un peu le rythme sur le haut. Heureusement ça c’est bien passé et après j’ai pu me refaire. Dans les derniers kilomètre ça allait beaucoup mieux et j’ai la chance d’avoir un directeur sportif qui a du métier et qui m’a dit de bien profiter. C’est vrai qu’au Tour, tout se passe très vite.

Après la victoire sur la Vuelta l’an passé, cette victoire aujourd’hui signifie un changement de dimension ?
Je ne sais pas si je change de dimension. Seul l’avenir le dira. C’est vrai que tout va très vite. Je suis un coureur qui prend les choses au sérieux mais je joue aussi beaucoup sur le vélo. Et ça me plait beaucoup plus de gagner que d’aller chercher des points World Tour et de devoir toujours être placé pour le classement général. Je suis dans une équipe où je prends beaucoup de plaisir. Quand j’ai commencé le vélo, j’avais beaucoup d’admiration pour Voeckler et aujourd’hui je me retrouve avec lui dans l’équipe. Être avec Thomas, c’est aussi quelque chose qui a accéléré mon apprentissage. Mais il est trop tôt pour dire de quoi sera fait mon avenir.

Thomas Voeckler c’était votre grande idole ?
Venant du Tarn, j’étais surtout marqué par Laurent Jalabert. C’était une source d’inspiration. J’en ai énormément entendu parlé quand j’étais petit. Lui et Richard Virenque quand j’avais 8, 10 ans. Mais j’ai commencé le vélo en 2004 quand Thomas Voeckler faisant un très grand Tour (10 jours en jaune, ndlr). Bien sûr ça m’a fait rêver quand j’ai commencé. Mais je ne suis pas trop quelqu’un qui vénère des idoles. Je marche surtout au feeling.

Cerise sur le gâteau, ce maillot à pois. Ça peut devenir un objectif ?
Le Tour de France c’est long et demain il y a trois cols Hors Catégorie. Je pense que je vais privilégier la récupération et le maillot changera très probablement d’épaules demain. Je ne me projette pas là dessus. Je préfère penser à la suite et aux autres opportunités plus loin, dans les Pyrénées par exemple. Après si à ces occasions je me retrouve dans des échappées j’y penserai bien sûr. Cette année il n’y a qu’une seule ascension où les points sont doublés, c’est l’Izoard et pas tant d’arrivées au sommet que ça. Le maillot peut donc sourire aux audacieux.

Après ce que vous aviez démontré à La Vuelta l’an passé, et la non sélection de Bryan Coquard, vous étiez probablement la meilleure chance de victoire dans votre équipe. Vous aviez de la pression ?
Je n’avais aucune pression en venant sur le Tour de France dans la mesure où c’est mon premier et le seul objectif était de découvrir. Je n’ai pas fait de top5 à Paris-Nice ou de podium au Dauphiné. Je ne suis pas le futur Bernard Hinault. J’ai juste suivi les consignes de l’encadrement et de Thomas Voeckler qui étaient de prendre du plaisir et de le faire avec panache. Aujourd’hui j’ai pris beaucoup de plaisir même si j’ai aussi souffert. J’ai gagné à La Vuelta mais quand vient l’hiver on se demande si on est encore capable de refaire la même chose.

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