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Chris Froome : « Le défi est encore plus grand »

Historiquement, Chris Froome a toujours précédé ses victoires sur le Tour de France d’un succès final sur le Critérium du Dauphiné. En quête d’un quatrième sacre sur la Grande Boucle, le Britannique mettrait donc un terme à la tradition s’il en venait à défiler en jaune sur les Champs Elysées, dans trois semaines. Tout ceci pour constater que les voyants ne sont pas totalement au vert pour le leader de la Sky, moins aérien que par le passé cette saison, et « seulement » quatrième de sa dernière course en date. Pire, le coureur de 32 ans n’a pas encore levé les bras en 2017. La confiance ne saurait donc être aussi élevée que par le passé. Pourtant, Froome s’est mercredi montré particulièrement rassurant lors de la traditionnelle conférence de presse. Accompagné par son manager Dave Brailsford, il assuré qu’il était dans les temps, mais également pointé son ancien coéquipier Richie Porte comme le vrai favori à sa succession.

Chris, comment vous sentez-vous à l’approche du Grand Départ. Certains pensent que vous êtes moins fort que les années passées…

Je ne partage pas ce point de vue. Je sens que je suis là où je dois être à cet instant. Je crois que le Dauphiné était exactement ce qu’il me fallait pour reprendre un peu plus le rythme de la compétition. Je ne m’étais pas poussé dans mes retranchements avant le Dauphiné. J’aime à penser que cela signifie que je serai plus frais sur le Tour que je ne l’ai jamais été par le passé. Si les données à l’entraînement et les sensations se confirment, je suis prêt pour les trois prochaines semaines.

Cela vous arrange-t-il que vos concurrents vous pensent plus faible ?

Pourquoi pas. Mais pour moi, s’il y a une chose à retenir du Dauphiné, c’est surtout que Richie (Porte) est en excellente condition. Il sera l’homme à battre. Il est, parmi mes rivaux, celui que je mets en première ligne.

Le fait de ne pas avoir gagné cette année change-t-il quelque chose ?

Evidemment, gagner avant le Tour fait toujours du bien au moral et ça apporte de la confiance. Mais cette confiance, je la trouve dans le fait d’avoir remporté trois Tours de France par le passé. Je me sens prêt et ça aussi, ça me rend serein.

Après son numéro au Dauphiné, considérez-vous Jakob Fuglsang comme un favori ?

Clairement oui. Il était très régulier durant le Dauphiné, il a fait une belle course. Le dernier jour, il a aussi très bien joué tactiquement, en s’appuyant sur moi dans un premier temps avant de faire son propre effort. C’était très intelligent. Il a réussi son pari. Il est certainement l’un de ces gars que je considère comme mes rivaux pour la victoire finale.

Après trois victoires sur le Tour, êtes-vous toujours aussi affamé de succès ?

Toujours ! La faim de victoire ne s’est pas envolée. J’ai encore beaucoup de choses à accomplir. C’est un potentiel quatrième sacre sur le Tour de France qui est en jeu. C’est énorme. Le défi est encore plus grand cette année car le niveau de mes concurrents est encore plus élevé, d’autant plus avec le parcours compliqué. Je suis là avec autant de motivation que par le passé, si ce n’est plus.

Vous sentez-vous plus à l’aise dans le fait d’assumer votre statut de favori, quelque chose dont Richie Porte n’avait jusque là pas connaissance.

Il y a sans doute un avantage à l’avoir expérimenté à plusieurs reprises ces dernières années. Ce n’est plus un poids. La première année que j’ai vécue dans cette position, je me rappelle être passé par un tas d’émotions et de stress en répondant à ces questions. Ce n’est plus le cas désormais. Je sens que je suis davantage en mesure de me concentrer sur la course.

Il est prévu que vous alliez sur la Vuelta. N’avez-vous pas peur que votre forme en soit altérée ?

Quand on enchaîne deux Grands Tours, c’est généralement dans la troisième semaine du second Grand Tour que ça devient vraiment difficile de s’accrocher. Je pense que nous avons adopté une approche similaire l’an passé, avec les Jeux Olympiques et la Vuelta en tête. Et je crois que ça n’a pas mal fonctionné, on n’est pas passé loin de gagner les deux puisque j’ai remporté le Tour et fini deuxième de la Vuelta. L’objectif, si tout se passe bien, est donc de retourner sur la Vuelta et d’essayer de m’y imposer.

Avez-vous eu votre mot à dire sur la sélection ?

Moins que par le passé. Ceci dit, je n’ai aucune crainte ni doute sur la qualité des gars qui m’accompagnent sur ce Tour de France. Je pense que nous avons une équipe extrêmement forte, particulièrement dans les montagnes. Si on regarde les autres équipes de favoris, je pense que je peux être confiant par rapport aux mecs qui seront à mes côtés. C’est vrai que Wout Poels a été l’un des grands artisans de ma victoire l’an passé. Il va me manquer, c’est sûr, mais j’ai aussi conscience qu’il doit retrouver son plein potentiel après sa blessure.

Le Tour retourne à la Planche des Belles Filles. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

C’est un grand souvenir pour moi. C’est évidemment là que j’ai décroché ma toute première victoire sur le Tour, en 2012. C’est très spécial d’y retourner et ce sera d’ailleurs, comme il y a cinq ans, la première arrivée au sommet du Tour de France. Ce n’est pas une montée très longue, juste six kilomètres. On ne devrait pas voir beaucoup d’écarts mais c’est assez difficile pour qu’on puisse faire un état des lieux des forces en présence.

L’an passé, vous nous avez surpris en descente, en courant… Qu’est-ce que vous nous réservez pour cette année ?

Ce qui s’est passé l’an dernier n’était pas prévu (rires). C’était dans le feu de l’action, des décisions prises en quelques secondes. Je pense que la course cette anne est davantage conçue pour les coureurs offensifs. Je peux me complaire dans ce registre et tenter de rouler à l’offensive également.

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