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Arnaud Démare : « Cette victoire j’y ai beaucoup pensé quand j’étais dans le dur en montagne »

Cela fait une semaine et demie presque qu’on voit Arnaud Démare (Groupama – FDJ) en souffrance dans la montagne, donner tout ce qu’il a pour essayer d’arriver dans les délais, ce que tant d’autres sprinters n’ont pas réussi à faire. À Valence, le dernier emballage massif de ce Tour avant aujourd’hui, cela n’avait pas payé mais ce n’était pas loin. Problème de timing dans un effort où on sait que chaque mètre de sprint en trop se paye avant la ligne. Aujourd’hui à Pau, ça sourit enfin, et sans contestation. Du moins sportive, car si Démare a fait une vague qui n’a pas plu à Christophe Laporte (Cofidis), personne n’était en mesure de battre le Picard aujourd’hui. 

Arnaud, racontez-nous ce sprint.
C’était un sprint parfait. On a été chahuté dans le final, j’ai perdu un peu les roues de mes équipiers mais on s’est retrouvé au bon moment. L’équipe a fait un travail énorme toute la journée.

Cette victoire, c’est la récompense de tous vos efforts dans la montagne pour finir dans les délais ?
Oui. C’est la plus belle des récompenses. Je n’ai jamais rien lâché. Le public m’a aussi beaucoup soutenu. « Arnaud ne nous lâche pas !« , « Arnaud les Champs !« . C’est sûr que c’était des moments pas faciles alors cette victoire j’y ai beaucoup pensé quand j’étais dans le dur en montagne. Ça va peut-être vous sembler bizarre mais j’ai de bonnes jambes. Je me sens bien. C’est sûr que ce n’est pas facile en montagne mais je me bat. Tant que je suis en course, je crois en mes chances.

La montagne vous la redoutiez dès le début, vous aviez même fait un entrainement spécifique pour ça.
Avec l’équipe, on sait que la montagne n’est pas mon point fort. L’an dernier j’ai été hors délai, même si j’étais malade donc cette année on a mis l’accent sur ça. Aujourd’hui la plupart des sprinters ont mis le pied à terre, moi pas.

Il y a eu ce tweet d’André Greipel qui sous-entendait que vous vous étiez accroché à la voiture pour finir dans les délais. Ça vous a atteint ?
Forcément ça m’a énormément blessé, ça m’a énormément touché. Je regrette qu’on remette en cause mes performances. Comme je l’ai dit j’ai travaillé dur pour en arriver là. Je me suis battu pour rentrer le délai.

Depuis votre victoire sur Milan-Sanremo en 2016, vous n’arrivez pas à vous défaire de cette réputation.
On ne pourra pas empêcher les gens de critiquer. Il ya toujours de la jalousie. À Milan-Sanremo il y avait des commissaires, des arbitres, si il y avait eu la moindre chose, j’aurai été sanctionné. Aujourd’hui sur le Tour de France, il y a énormément de caméras, beaucoup de commissaires et notamment dans la voiture balai. Durant l’étape de Bagnères-de-Luchon, une voiture Bora était arrêtée et m’a suivi pendant 40 kilomètres, sur le plat et ils ont vu que je me suis battu, que je n’ai rien lâché. Certes je perdais du temps sur le reste de la course mais j’étais toujours là, je ne lâchais pas et j’étais toujours dans le timing. J’ai peut-être une force mentale qu’ils n’imaginent pas donc je suis très content de pouvoir les impressionner comme ça. Aujourd’hui c’est la meilleure récompense.

Demain va encore être une dure journée.
Il va déjà falloir bien récupérer, bien gérer la nuit car je n’ai pas très bien dormi la nuit dernière. Demain est un autre jour. Il y aura encore l’euphorie mais j’aurai aussi mal aux jambes que les autres jours. C’est normalement la dernière dure journée du Tour de France avant les Champs-Elysées alors je vais continuer de me battre.

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