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La Flèche Brabançonne : Mathieu van der Poel se paye Julian Alaphilippe & co

Mathieu van der Poel n’en finit plus d’impressionner. Lauréat d’À Travers la Flandre il y a peu, le champion des Pays-Bas poursuit sa découverte des plus grandes épreuves à vitesse grand V. Présent pour la toute première fois de sa carrière ce mercredi sur la Flèche Brabançonne, véritable course de répétition avant les Ardennaises, le prodige batave a accompagné les meilleurs dans le final avant de les régler dans la dernière ligne droite. Dans l’ordre, il devance tout simplement Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step), l’ogre du début de saison, Tim Wellens (Lotto-Soudal), le tenant du titre, ainsi que Michael Matthews (Sunweb), gêné dans le sprint final. Il décroche son quatrième bouquet de l’année au plus haut-niveau et imite son père, Adrie, vainqueur de l’épreuve en 1985.

L’échappée du jour, sur cette 59ème Flèche Brabançonne, se forme assez rapidement au départ. Cinq kilomètres suffisent en effet à Dries De Bondt (Corendon-Circus), Francesco Manuel Bongiorno (Neri Sottoli-Selle Italia-KTM), Arjen Livyns (Roompot-Charles), Edward Planckaert (Sport Vlaanderen-Baloise), Andrea Peron (Novo Nordisk), Ludovic Robeet (Wallonie-Bruxelles) et Frederik Backaert (Wanty-Groupe Gobert) pour se faire la malle. Le peloton fait immédiatement rideau et l’écart grimpe ainsi à près de cinq minutes au kilomètre 20. Ce sera l’avantage maximal octroyé. Les formations Lotto-Soudal, Deceuninck-Quick Step et Bahrain-Merida s’empressent en effet de venir rouler en tête de paquet pour maitriser l’avancée des fuyards. L’écart est ramené à 3’30 et stabilisé dans ces eaux-là pendant une petite heure de course. Il descend même à trois minutes à l’approche de la mi-course, alors que Tim Declercq abat un gros travail pour la Deceuninck-Quick Step. Le « tracteur » belge, de son surnom, accélère encore l’allure à l’entame des deux dernières de cours. Il rapproche le peloton à une minute à peine de l’échappée à 70 bornes de la ligne avant de s’écarter et de laisser ses coéquipiers prendre le relais.

Dans le même temps, les sept échappés franchissent une première fois la ligne d’arrivée et s’en vont entamer le premier des trois tours du circuit final, long de 24,5 km et comprenant cinq bosses dont la dernière de Schavei. Le peloton passe une minute plus tard puis les hostilités peuvent débuter. Dès la première bosse du circuit, Tosh van der Sande (Lotto-Soudal) passe à l’offensive et se voit rejoint par Petr Vakoc (Deceuninck-Quick Step). Les deux hommes collaborent et se rapprochent à une vingtaine de secondes de l’échappée. Toutefois, un peu plus loin dans ce même tour, Mathieu van der Poel en personne passe une première fois à l’attaque. Il est repris. Mais quelques minutes plus tard, il relance à nouveau dans une bosse et ne tarde pas à opérer la jonction avec le duo de contre. À lui seul, Mathieu van der Poel annihile alors la poursuite puisque Van der Sande et Vakoc ne souhaitent dès lors plus collaborer. Les trois hommes sont repris par le peloton à un peu plus de cinquante kilomètres du but alors que Ludovic Robeet abandonne lui sa place à l’avant suite à une crevaison. Ils sont donc six à mener les débats à l’entame du dernier quart de la course, et malgré la présence de De Bondt devant, c’est la Corendon-Circus de Mathieu van der Poel qui imprime un gros tempo.

Cela permet d’écarter les plus faibles, et l’échappée se réduit elle aussi, à quatre unités dans l’Ijskelderlaan. La montée de Schavei fait moins de dégâts et c’est donc le quatuor suivant qui entame l’avant-dernier tour avec 35 secondes d’avance sur le peloton : De Bondt, Planckaert, Backaerts et Livyns. Derrière, le peloton reste très agité, et un nouveau contre s’initie un temps avec Bjorg Lambrecht (Lotto-Soudal), Petr Vakoc (Deceuninck-Quick Step), Marc Hirschi (Sunweb) ou encore Cameron Meyer (Mitchelton-Scott). Néanmoins, dès la deuxième montée du circuit, le peloton opère la jonction avec les poursuivants. Et dans la foulée, Mathieu van der Poel attaque, sur le plat. Le coureur néerlandais prend quelques mètres avant de se relever puisque repris par la tête du peloton. L’échappée perdure donc encore un peu plus longtemps, mais pas trop. Dans la côte d’Holsteide, l’attaque de Daryl Impey (Mitchelton-Scott) permet un gros rapproché et le regroupement général s’effectue finalement à trente bornes du but. Mais décidément intenable, Impey relance dans l’avant-dernière bosse du circuit et crée cette fois-ci une brèche. Derrière, la Deceuninck-Quick Step tente de maitriser la situation et les divers contres. Cela permet au Sud-Africain d’entamer le dernier tour avec vingt secondes d’avance.

Toutefois, ça s’organise derrière, et la bataille de placement fait rage parmi les équipes de leaders. La première des cinq ascensions du circuit est franchie sans tumultes, mais les choses se gâtent dès la seconde, celle d’Hagaard. À 18 bornes du but, c’est le moment choisi par Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step) pour sortir de sa réserve. Le Français place une violente accélération à laquelle seuls Tim Wellens (Lotto-Soudal), Mathieu van der Poel (Corendon-Circus) et Michael Matthews (Sunweb), avec davantage de difficultés, parviennent à répondre. En tous les cas, ces quatre hommes, ces quatre favoris, reviennent immédiatement sur Impey et la collaboration est de suite effective parmi eux. De plus, un écart de 30 secondes est déjà fait sur le peloton. La Bahrain-Merida tente certes de ramener Sonny Colbrelli mais dans la bosse qui suit, Wellens effectue une grosse relance, ce qui condamne Impey et maintient l’avantage à 20 secondes. Ils ne sont donc plus que quatre à l’entame des dix derniers kilomètres, et si le « peloton » parvient à revenir à 15 secondes à la faveur du travail d’EF Education First, ça se désorganise complètement lorsque Simon Clarke doit s’écarter. La victoire se jouera donc bien parmi le quatuor de tête, qui reprend d’ailleurs sa coopération dans les derniers kilomètres.

À quatre bornes se présente l’Ijskelderlaan, avant-dernière difficulté du jour, et Alaphilippe tente de la mettre à profit en accélérant sur le sommet. Van der Poel est le plus prompt à répondre tandis que Wellens et Matthews coincent légèrement mais parviennent tout de même à recoller. Ils restent donc à quatre avant la bosse finale de Schavei. Les relais sont alors moins appuyés mais le peloton est déjà écarté de la bataille pour la victoire. Les quatre « échappés » se présentent ainsi roue dans roue, tout en s’observant, dans l’ultime montée du jour, peu avant la flamme rouge. Mathieu van der Poel mène d’abord le groupe à allure modérée et personne n’ose accélérer. Puis c’est même Matthews, pourtant en difficulté lors des bosses précédentes, qui se porte en tête. L’Australien tente d’imprimer un bon rythme, le tout sans se mettre dans le rouge, et pour éviter une quelconque attaque. Les mètres passent, et finalement, les quatre hommes se présentent au sommet sans qu’aucun mouvement n’ait eu lieu. C’est au sprint que tout va se jouer et Mathieu van der Poel aborde la dernière ligne droite en tête. Il lance quasi-immédiatement, avec Julian Alaphilippe dans la roue, sur la droite, qui vient quelque peu coincer Michael Matthews. L’Australien est hors-jeu et c’est alors Van der Poel qui résiste sans trop de problème au Français pour s’octroyer la victoire, tandis que Wellens se contente de la troisième place. Matthews peut lui enrager au pied du podium.

Classement 

1 Mathieu van der Poel (Corendon – Circus)
2 Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step)
3 Tim Wellens (Lotto Soudal)
4 Michael Matthews (Sunweb)
5 Bjorg Lambrecht (Lotto Soudal)
6 Alberto Bettiol (EF Education First)
7 Enrico Gasparotto (Dimension Data)
8 Alexander Kamp (Riwal Readynez Cycling Team)
9 Pieter Serry (Deceuninck – Quick Step)
10 Maurits Lammertink (Roompot – Charles)

Plus d’informations à venir…

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