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Championnat d’Italie : La consécration pour Elia Viviani

Si son excellente saison 2018 n’est pas encore terminée, Elia Viviani vient pourtant, déjà, d’ajouter la cerise sur le gâteau. Ce samedi, le coureur de la Quick Step Floors a conquis le titre de champion d’Italie au terme de 233 kilomètres, et d’une course mouvementée du côté de Darfo Boario Terme. Le quadruple vainqueur d’étape et lauréat du maillot cyclamen sur le dernier Giro s’est ainsi imposé dans un sprint à trois devant Domenico Pozzovivo et Giovanni Visconti (Bahrain-Merida), qui n’ont pu le décrocher dans les ultimes instants de l’épreuve. Victorieux pour la quatorzième fois de l’année, Viviani s’adjuge sans aucune doute le plus beau succès de sa saison, et peut-être bien de sa carrière ! 

L’échappée de ce championnat d’Italie version 2018 se dessine après une vingtaine de kilomètres et quelques tentatives annihilées. Ils sont cinq à prendre les devants : Alessandro De Marchi (BMC), Mirco Maestri (Bardiani-CSF), Jacopo Mosca (Wilier-Selle Italia), Enrico Logica (Biesse Carrera Gavardo) e Andrea Garosio (D’Amico-Utinsilnord). L’écart grimpe rapidement à trois minutes, avant d’être stabilisé à cette hauteur par un peloton bien décidé à garder les choses sous contrôle, notamment par l’intermédiaire de Bahrain-Merida et Androni-Sidermec. Les coureurs enchaînent alors un circuit à boucler à trois reprises, et le schéma reste relativement similaire. Au terme de ces différentes boucles, cent kilomètres ont déjà été parcourus et l’échappée reste muselée par le peloton. On entame alors un nouveau circuit, comprenant notamment la bosse de Berzo Inferiore (2km à 6%). Durant le premier tour, le peloton semble lâcher un peu de lest et se présente alors au début de la seconde boucle, à 100 kilomètres du but, avec près de 4 minutes de retard sur l’échappée. Ce n’est qu’un peu plus tard que Bahrain-Merida décide de remettre en marche, l’écart en prend un coup, et c’est pourquoi Jacopo Mosca décide de relancer à l’avant de la course. Seul Alessandro De Marchi peut l’accompagner et le duo s’en va main dans la main entamer les 70 derniers kilomètres.

Derrière, à la faveur du Berzo Inferiore, le peloton se casse en plusieurs morceaux et entame ainsi le troisième tour de cet avant-dernier circuit avec un retard ramené à deux minutes. La course est dès lors complètement lancée. Cela ne s’arrange pas lorsqu’un groupe d’une quinzaine d’hommes s’isole entre les échappés matinaux et le peloton. Un groupe de poursuite où figurent notamment Diego Ulissi (UAE Team Emirates), Daniel Oss (Bora-hansgrohe) et Eros Capecchi (Quick Step Floors), mais où la collaboration ne règne pas. Cela conduit inévitablement à un retour du peloton sous l’impulsion de la Quick Step Floors, même si Enrico Barbin (Bardiani-CSF) tente d’insister en chasse-patate. Il est rejoint peu après par quelques concurrents, à savoir Daniel Oss, Nicola Conci, Fabio Felline (Trek-Segafredo), Ivan Santaromita (Nippo-Vini Fantini-Europa Ovini), Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida), Salvatore Puccio (Team Sky) et son coéquipier Alessandro Tonelli (Bardiani-CSF). Tout ce petit monde vient former un sérieux groupe de poursuivants, qui prend le large par rapport au peloton. À 40 kilomètres, la chasse revient ainsi à trente secondes des deux hommes de tête, et les avale finalement quelques instants plus tard, dans la dernière petite butte du circuit.

Ce sont finalement huit hommes qui entament le dernier tour de circuit, de 35 kilomètres environ, avec une demi-minute d’avance sur un groupe de poursuivants comprenant Giovanni Visconti (Bahrain-Merida), Enrico Battaglin (LottoNL-Jumbo), Elia Viviani (Quick Step Floors), Marco Marcato (UAE Team Emirates), Oscar Gatto (Astana) mais aussi Enrico Barbin (Bardiani-CSF), lâché de la tête de la course et Mosca, à l’ouvrage pour son coéquipier Matteo Busato (Wilier Triestina-Selle Italia). Le peloton passe lui avec près d’une minute de retard.Finalement, à 28 bornes du but, la jonction s’opère entre les deux premiers groupes à l’avant de la course, cela grâce à de gros efforts chez les poursuivants. Reviennent aussi dan les instants qui suivent Mattia Cattaneo (Androni-Sidermec) et Marco Canola (Nippo-Vini Fantini-Europa Ovini). On dénombre alors 16 coureurs en tête et un peloton, qui joue désormais battu, pointé à deux minutes. Entre les deux, un nouveau groupe de poursuivants se forme, mais où la coopération n’est pas franche. Au contraire, les relais passent bien à l’avant où chacun commence à rêver du maillot tricolore. À 15 kilomètres du but, personne n’a pourtant tenté sa chance. C’est finalement à l’entrée dans les 10 derniers kilomètres que les choses s’animent, notamment par le meilleur sprinteur de tous, Elia Viviani. Le coureur de la Quick Step Floors insiste quelques instants et seuls Pozzovivo et Oss se lancent à sa poursuite dans un premier temps. Et le trio prend dix, vingt et bientôt cinquante mètres.

Derrière, c’est le jeu du chat et de la souris, ça s’observe et personne ne souhaite faire l’effort pour d’autres. Parmi le trio de tête aussi ça tergiverse et chacun tente sa chance, sans succès. C’est donc ensemble qu’ils entament la dernière bosse, à 4 bornes du but. Domenico Pozzovivo prend alors les commandes et fait craquer Oss dès le pied. Le grimpeur de poche insiste sur toute l’ascension, mais ne parvient en revanche pas à faire plier un Viviani impérial, qui tire la langue mais qui reste bien collé à sa roue avant la bascule.Dans la descente, Pozzovivo voit toutefois le renfort de Giovanni Visconti, auteur d’une belle remontée et qui recolle au duo à trois bornes du but. Il tente d’ailleurs immédiatement d’accélérer mais Viviani veille au grain. Pozzovivo enchaîne, mais le sprinteur de la Quick Step Floors répond à nouveau. Face à deux hommes de la Bahrain-Merida, Viviani n’a plus qu’à contrôler dans les deux derniers kilomètres, principalement en descente. Sous la flamme rouge, les trois coureurs sont roue dans roue, avec Pozzovivo à la mène. Finalement, la Bahrain ne tente plus de décrocher Viviani et c’est un sprint à trois qui se profile. Pozzovivo fait l’effort jusqu’au bout, mais Viviani s’en va lancer le sprint sur la droite de la chaussée et Visconti ne peut rien faire. Viviani couronne sa formidable saison d’un titre de champion d’Italie et les hommes de la Bahrain-Merida doivent se contenter des places d’honneur sur le podium.

Classement 

1 Elia Viviani (Quick Step Floors)
2 Giovanni Visconti (Bahrain-Merida) m.t
3 Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida) à 0’05
4 Ivan Santaromita (Nippo Vini Fantini) à 0’06
5 Daniel Oss (Bora-hansgrohe) à 0’18
6 Marco Canola (Nippo Vini Fantini) à 0’39
7 Alessandro De marchi (BMC) à 0’49
8 Oscar Gatto (Astana) à 1’00

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