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« L’affaire Sky » s’achève sans qu’aucune charge ne soit retenue

C’est l’épilogue d’un très long épisode médiatique. Cela fait plus d’un an que l’UKAD, l’Agence britannique de lutte contre le dopage, enquête sur le Team Sky et notamment son patron, Dave Brailsford. Une enquête occasionnant des auditions devant le Parlement et qui a fait la Une des tous les médias britanniques (et au delà), spécialisés et généralistes, et qui, pour certains, a jeté le discrédit sur le Team Sky et Brailsford, sur le vainqueur du Tour de France 2012, Bradley Wiggins mais aussi sur la Fédération Britannique. Aujourd’hui l’UKAD clôt l’enquête et révèle qu’aucune poursuite pour violation de règle antidopage ne sera engagée. Un camouflet même si, sans nouvelle découverte, l’issue semblait connue dès le début de l’affaire.

L’affaire, débutée en octobre 2016, est symbolisée par la question sur le contenu du « paquet » de Wiggins. Un paquet expédié par la Fédération Britannique à Richard Freeman, le docteur du Team Sky à l’époque, pour Bradley Wiggins, lors du Critérium du Dauphiné 2011. Si la nature médicale du contenu ne fait aucun doute, le contenu précis lui est entouré de mystère. On parle beaucoup de Triamcinolone (lire plus bas), puis l’hypothèse du Tramadol est avancée, mais chez Sky on explique, après un certain temps de réflexion, qu’il s’agissait simplement de Fluimucil, un décongestionnant indiqué contre la bronchite. Le flou autour du contenu du paquet, l’absence de traces dans les dossiers médicaux, les lenteurs du Team Sky à répondre, l’incohérence de certains récits, le silence total de Wiggins… le Fluimucil étant un médicament qui se trouve facilement, le fait qu’il puisse être le contenu d’un paquet venu d’Angleterre… Tout ça a soulevé beaucoup de questions et fait naître un climat de défiance à l’égard du Team Sky, de Dave Brailsford personnellement et aussi contre la Fédération Britannique, qui était jusque là très liée à l’équipe britannique.

Mais les investigations en elles-mêmes n’ont jamais rien révélé et sur le plan judiciaire, l’affaire est toujours restée au point mort. Pour autant ça ne veut pas dire qu’il n’y ait pas eu de conséquences. La Fédération Britannique a dû mettre des barrières dans ses relations avec le Team Sky. Brailsford a été vivement critiqué par la presse, qui a cherché à voir une crise de confiance entre les coureurs de l’équipe, dont Chris Froome, pour qui Brailsford aurait été celui qui jetait le discrédit sur l’ensemble de l’équipe. Mais celle-ci est restée soudée derrière son mentor. Aujourd’hui l’enquête est donc classée sans suites.

L’affaire était aussi concomitante avec les révélations des Fancy Bears sur les Autorisations à Usage Thérapeutique (AUT) dont Bradley Wiggins avait bénéficié et qui a soulevé la question de l’absence de contrôle de ces AUT. Wiggins avait bénéficié de trois AUT pour prendre du Triamcinolone, un puissant corticoïde pour lutter contre l’asthme. Une avant le Tour 2011, où il est éliminé sur chute, une avant le Tour 2012, qu’il remporte et une avant le Giro 2013, qui était son principal objectif cette année là mais où rien n’avait vraiment fonctionné pour le Britannique qui finira par abandonner. De ce côté là, aucune action judiciaire n’était envisageable puisque les AUT ont été délivrées légalement mais il existe depuis une vraie défiance contre ces AUT, si bien que les équipes et les coureurs eux-mêmes sont devenus très prudents vis à vis de leur utilisation à l’image de Tim Wellens (Lotto – Soudal) qui a refusé de soigner ses allergies sur le Tour de France, car cela nécessitait le recours à une AUT et qui a finalement abandonné.

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