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Winner Anacona, le triomphe d’un équipier modèle

L’équipier de toujours est devenu le leader d’un jour. Winner Anacona ne porte pas toujours bien son (pré)nom. À dire vrai, extrêmement rarement. Mais c’était bien le cas hier lors de l’étape reine du Tour de San Juan. Le Colombien de 30 ans a profité de la force collective de la Movistar, et d’une tactique d’équipe bien rodée, pour aller conquérir son deuxième succès en carrière après celle décrochée sur le Tour d’Espagne en 2014. Sorti du peloton dès le pied de l’Alto Colorado, Anacona a non seulement dominé deux coureurs de Medellin au sommet, mais il a aussi subtilisé le maillot de leader à Julian Alaphilippe. Une journée parfaite pour un gregario méritant.

« Je suis tellement heureux de cette victoire, a-t-il lâché. Cela faisait quatre ans que j’avais pas gagné, et c’est un grand moment pour moi. C’était l’un de mes objectifs principaux pour 2019, décrocher une victoire, et je suis si heureux de l’avoir atteint aussi tôt. Je me plais à travailler pour mes coéquipiers, Nairo et le reste de l’équipe, mais je ne peux pas nier que c’était une de mes aspirations, et cela devrait me donner confiance pour l’avenir et me permettre de devenir un meilleur coureur. Et il est vrai que cette victoire est la conséquence d’un travail d’équipe parfait. Ils m’ont bien protégé, ils m’ont donné la confiance dont j’avais besoin et je ne peux pas les remercier assez pour le travail qu’ils ont accompli pour moi. »

Avant l’étape, grâce au chrono, Anacona était déjà le coureur le mieux placé de la Movistar. Richard Carapaz et Nairo Quintana se sont donc pour une fois effacés et ont protégé ses intérêts. « C’était une étape dont nous devions tirer parti, la seule arrivée au sommet, la dernière chance, a expliqué le vainqueur du jour. Mon attaque consistait à prendre la température, à voir comment nos rivaux se débrouillaient, et je ne pensais pas pouvoir aller très loin. Cependant, et une fois que j’ai obtenu un écart assez décent, tout s’est passé comme nous le voulions. Nairo me disait par le biais de l’oreillette : ‘Vas-y, tout va bien ici, tout est sous contrôle, personne ne chasse vraiment derrière’. Il a pris soin de moi, il a couvert les attaques et a perturbé le travail de nos rivaux. Je me sentais bien, même si cette attaque de loin a rendu les derniers kilomètres très difficiles. Ce n’est pas vraiment une montée raide, on était toujours à près de 30 km/h mais il n’y avait pas beaucoup d’abris, et le vent devenait un ennemi crucial. Dans cette situation, je ne pensais qu’à viser le classement général, je pensais que l’un des deux coureurs de Medellín me battrait dans le sprint. Mais j’avais encore de bonnes jambes à la fin et j’ai décroché une victoire surprise pour moi. Je suis tellement heureux d’avoir arraché l’étape et le maillot. »

Un maillot qui tient pour 41 secondes sur Alaphilippe, et que la Movistar va désormais s’attacher à défendre lors des deux dernières étapes bien moins difficiles.

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