Fabien Grellier : « Cette arrivée, je m’en souviendrai longtemps »

Fabien Grellier est passé tout proche de l’exploit. Deuxième de l’étape reine du Tour d’Oman ce mercredi, le coureur de Direct Energie n’a été repris qu’à deux cents mètres de la ligne. Parti en échappée avec cinq autres coureurs, parmi lesquels son coéquipier Romain Cardis qu’il a chaudement salué, Grellier était le dernier rescapé du groupe. Au sommet de la Green Mountain, il n’a dû s’avouer vaincu que par Alexey Lutsenko (Astana), pour sept petites secondes. Les autres concurrents au général sont arrivés derrière lui, à commencer par Domenico Pozzovivo (Bahrain-Merida), troisième sur la ligne.

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Au pied du col, l’échappée comptait encore trois minutes d’avance et pouvait croire en la victoire. Seulement, après le bon travail de son coéquipier, Grellier s’est retrouvé seul face à la pente. « J’ai un peu tout déconnecté pour me concentrer sur chaque coup de pédale et être le plus juste possible. J’ai aussi essayé de ne pas me mettre dans le rouge, a-t-il expliqué à L’Equipe. Il ne fallait pas faire le pied à fond et coincer à quatre kilomètres du but. Je suis content de moi, parce que j’ai réussi à gérer mon effort. Je n’ai pas de regret, j’ai tout donné. Je savais que ça allait être compliqué avec seulement trois minutes d’avance au pied. C’est une déception, forcément, mais c’est aussi une satisfaction : finir deuxième, avec le niveau qu’il y a, ce n’est pas rien. »

A 24 ans, Grellier court toujours après sa première victoire professionnelle. Nul doute qu’en reproduisant ce genre de performances, il aura de nouvelles chances de lever les bras en 2019. « Je suis vraiment allé au bout de moi-même, a-t-il poursuivi, toujours pour le compte de L’Equipe. A trois kilomètres de l’arrivée, je me dis : « Allez, à deux kilomètres c’est l’arrivée ». A deux, je me dis : « Allez, il en reste un ». Et à un, j’essaye juste de me dépasser… Il ne m’a vraiment pas manqué grand chose. Cette arrivée, je m’en souviendrai longtemps. »

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