Vincenzo Nibali : « Quand j’ai passé la ligne, c’était une libération »
Vincenzo Nibali renoue avec le succès sur le Tour de France. Après trois semaines difficiles, le leader de Bahrain-Merida a confirmé, ce samedi sur la route de Val Thorens, les bonnes dispositions entrevues ces derniers jours. A l’attaque dès les premiers kilomètres de la 20e étape, l’Italien s’est glissé dans une imposante échappée. Il a alors distancé ses compagnons un à un pour se présenter seul dans les dix derniers kilomètres de l’interminable ascension finale. Si son avance a commencé à fondre dangereusement dans les derniers hectomètres de course, il a conservé quelques secondes d’avance pour s’imposer devant Alejandro Valverde et Mikel Landa. Une belle revanche pour Nibali, qui signe là sa première victoire depuis Milan-Sanremo 2018. « C’était difficile de rester un an sans gagner, commentait-il à l’arrivée. C’est aussi une belle revanche dans un Tour où j’ai beaucoup souffert. Il y a eu des désaccords avec l’équipe, mais je n’ai jamais ressenti de pression. Je savais que je pouvais le faire et j’ai tenu le coup. Ces derniers jours, ma condition s’est améliorée et j’ai réussi à conquérir cette étape à partir du kilomètre zéro. C’était une victoire très dure. »
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Venu pour disputer le classement général, Nibali s’est vite retrouvé décrocher, mais n’a jamais baissé les bras pour autant. Il aurait pu abandonner et se concentrer sur sa fin de saison, mais s’est battu jusqu’au bout. « Après les efforts du Giro, je suis venu ici et j’ai essayé le général. J’ai vite lâché prise, rappelait-il. A ce moment-là, j’ai été critiqué, on m’a dit de rentrer à la maison. Mais je voulais honorer le Tour, même si ma condition n’était pas la meilleure. Ce n’était pas facile, mais je me sentais mieux ces derniers jours. Hier, j’ai attaqué d’entrée, et malgré les efforts, j’ai voulu réessayer aujourd’hui. La montée était sans fin et l’étape très courte. C’était presque un contre-la-montre. Les 500 derniers mètres étaient interminables. Quand j’ai passé la ligne, c’était vraiment une libération. Je n’avais pas gagné depuis l’année dernière… J’ai fait beaucoup de places, mais je ne gagnais plus. Alors gagner ici, c’est forcément une grande joie. »