Peter Sagan : « Je devais serrer les dents »
Le triple champion du monde sait définitivement tout faire. Dans l’imposant groupe échappé ce samedi entre Saint-Paul-Trois-Châteaux et Mende, Peter Sagan ne s’est pas contenté de passer en tête au sprint intermédiaire comme il le fait parfois en montagne. Cette fois, il est allé au bout de son effort et a pris la quatrième place de la quatorzième étape du Tour de France.
La Côte de la Croix Neuve (2e cat., 3km à 10,2%) semblait être un obstacle de taille, réservant la victoire à Mende à un excellent grimpeur. Sagan en a disposé au rythme des meilleurs : il a même contenu le retour de Damiano Caruso (BMC), arrivé cinq secondes après lui. « Avoir passé toute la journée devant était un peu ennuyeux, parce que je pensais que je serais décroché à la fin, décrivait le Slovaque après avoir franchi la ligne. Quand nous sommes arrivés dans les cinq derniers kilomètres, je me suis dit que je devais serrer les dents et essayer. Je suis resté avec le groupe sans trop en faire, et j’ai attaqué une fois le sommet passé. Je voulais rattraper les premiers, mais ce n’était pas suffisant. Je suis tout de même satisfait de la façon dont mes jambes tournent, mais je voulais vraiment gagner. »
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Un résultat qui arrive 48 heures après la mort de Paolo Zani, entrepreneur et patron de la Liquigas qui a permis à Sagan de passer professionnel. « C’est une triste nouvelle, la vie est comme ça. Zani m’a beaucoup aidé quand je suis entré dans le monde pro, il m’a donné l’opportunité de courir pour Liquigas, se souvenait-il ce samedi soir. Quand je suis parti, il est resté l’un de mes fans et nous nous sommes vus. Il est venu me voir avant Milan-San Remo ; j’ai de très bons souvenirs avec lui. C’était un homme avec enthousiasme et expérience, il m’a toujours donné du courage. »