Mark Cavendish : « C’est la seule chose qu’il me reste à faire »

Avec 30 victoires d’étape, Mark Cavendish (Dimension Data) n’est plus qu’à 4 succès du record d’Eddy Merckx sur le Tour de France. Mais le Britannique revient de loin après son Tour 2017 abandonné sur une chute à Vittel (5e étape), une chute qui aura fait polémique. Depuis, le coureur de Dimension Data n’a qu’une victoire à son actif et une série de trois chutes (1e étape du Tour d’Abu Dhabi, 1e étape de Tirreno Adriatico (CLM par équipes) et Milan-Sanremo). Une victoire, c’est aussi ce qu’il avait l’an passé comme bilan comptable de la première moitié de saison avant de commencer le Tour de France.

Mark, l’an passé votre première partie de saison avait été marquée par la maladie (mononucléose). Comment compareriez-vous votre approche du Tour cette année avec l’an passé ?
Ça n’aurait pas pu être pire que l’an passé où j’ai eu à peine plus de 4 ou 5 semaines pour me préparer. Je me sens bien. Toutes mes saisons ont toujours été basées sur l’idée d’être en forme en juillet et je pense que je suis une nouvelle fois dans ma meilleure forme de l’année aujourd’hui.

Votre épaule souffre encore des séquelles de la chute de l’an passé. Comment cela affecte votre sprint ?
Je ne peux pas vraiment mettre de poids dessus pour m’appuyer sur mon guidon. Je ne peux pas tirer le guidon comme par le passé mais je ne suis pas le premier à avoir été blessé. Je dois juste faire avec et faire de mon mieux pour essayer d’obtenir un résultat tout en renforçant les autres parties de mon corps pour compenser.

Comment vos relations avec Peter Sagan ont-elles évoluées depuis ?
C’était en 2017, c’est le passé désormais. Ce n’était un moment agréable pour aucun de nous deux de devoir rentrer à la maison. Bien sûr Peter a pu continuer à courir ensuite alors que moi j’étais sur la touche pour quelques mois et il y a quelques centaines d’enfants en Afrique qui n’ont pas eu de vélos à cause de ça (il fait référence à l’association Qhubeka, ndlr), ce qui est je pense la partie la plus difficile. Il faut juste se concentrer sur 2018 désormais.

L’objectif, ce sont les 34 victoires ?
C’est la seule chose qu’il me reste à faire. Ce n’est même pas un objectif que vous vous fixez au début de votre carrière mais pour le reste, en terme de course, je pense avoir gagné tout ce que je pouvais. Du moins tout ce que j’ambitionnais au début de ma carrière. Les courses ont tellement changé, ce ne sont plus vraiment les courses que je rêvais de gagner au début de ma carrière. Ce nombre est donc bien le seul objectif pour moi. Ça semble si proche et si loin à la fois.

Mais avant ça, il y a la première étape avec une possibilité de maillot jaune.
C’est toujours bien quand il y a un sprint sur la première étape avec l’opportunité de maillot jaune mais ça ne va rien changer à notre approche. Nous allons essayer de gagner l’étape comme à chaque fois.

Votre saison a été perturbée par une série de chutes…
En toute honnêteté, une de mes chutes étaient due à une défaillance de mon vélo. Il n’y avait rien que je puisse faire. Au final ça fait deux chutes en une année (en réalité trois, ndlr), ce n’est pas si mal. Certains coureurs tombent plusieurs fois en une seule course.

Que pensez-vous du plateau de sprinteurs ?
Le plateau des sprinteurs est incroyablement fort cette année mais ce que je note pour ma part est qu’il y a 10 ans il y avait peut-être une ou deux vraies équipes dessinées pour le sprint, alors que ces dernières années il y a 3, 4 même 5 équipes avec un solide groupe pour le sprint. Ce sera encore plus vrai cette année. Je dirai que Dimension Data a l’une des équipes les plus fortes pour le sprint, ce qui me met en confiance. Beaucoup d’équipes ont composé une équipe équilibrée avec 3 coureurs pour le sprint et 3 pour le classement général. C’est un avantage pour nous mais ça ne rendra pas la tâche plus facile.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.