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Luke Durbridge : « Tu dois repartir, tu as gagné »

Sixième des Strade Bianche, quatrième d’A Travers la Flandre, quatrième du Grand Prix E3 Harelbeke, Luke Durbridge (Orica – Scott) s’impose de plus en plus comme un outsider pour le Tour des Flandres. L’Australien qui fêtera ses 26 ans le 9 avril prochain vient de s’imposer dans le contre-la-montre des 3 Jours de La Panne après avoir été le premier poursuivant de Philippe Gilbert (Quick Step) dans la difficile étape du mardi. Si Durbridge n’a jamais prouvé quoique ce soit sur le Ronde, cette année pourrait peut-être marquer un tournant. En attendant il peut au moins savourer sa victoire dans ce chrono final pour 77 centièmes devant Sylvan Chavanel (Direct Energie). Son premier succès (individuel) depuis le Championnat d’Océanie sur route 2014.

Luke, ça fait quoi de gagner de si peu ?
J’ai gagné de sept dixièmes mais il m’est déjà arrivé de perdre de si peu aussi. C’est toujours bon quand c’est à votre avantage. Je m’en fiche de savoir de combien j’ai gagné. Je suis désolé pour Chavanel mais il a déjà gagné ce chrono. Au moins je l’ai gagné aussi maintenant.

Le contre-la-montre était plus dur que d’habitude ?
C’était vraiment un dur contre-la-montre à cause du vent qui était très fort. Pour moi c’était très bien car plus c’est dur mieux ça me convient. Sur des circuits trop rapides, les petits gabarits sont plus avantagés car ils sont plus aérodynamiques que moi. Moi je suis meilleur quand il faut de la puissance.

Que s’est-il passé exactement quand Chavanel est arrivé ? Il y a eu un problème d’affichage et vous pensiez que aviez perdu ?
Quand il est arrivé, je pensais que j’étais battu. Je n’avais pas gagné depuis si longtemps je me suis dit « ok, c’était pas mal, peut-être que je ferai top3 ou top5 ». Je m’en satisfaisait et je suis retourné à l’hôtel de l’équipe. Je n’étais pas déçu. Ça aurait été bien de gagner mais ça arrive, on perd très souvent. Quand je suis retourné à l’hôtel mon directeur sportif m’a dit : « Tu dois repartir, tu as gagné ». Bien sûr j’étais très heureux. Cela faisait longtemps que je n’avais pas gagné et je me suis entrainé pour ça, pour gagner. J’ai étais très régulier ces derniers temps et une victoire fait vraiment du bien

Après A Travers La Flandre, l’E3 et ces 3 Jours de La Panne, ne vous poseriez-vous pas désormais parmi les favoris du Tour des Flandres ?
Absolument pas. C’est un peu grand pour moi. Un top10 serait un bon résultat. Je suis encore jeune, j’ai eu de bons résultats dernièrement et je sens que je progresse, que je passe un palier et je me comporte mieux sur les longues distances mais le Tour des Flandres est un tout autre niveau. Si je peux être là et suivre les mouvements avec Van Avermaet et Sagan… et peut-être obtenir un top5 ou un top10, alors je serai ravi. Personnellement je préfère essayer de saisir les opportunités si elles se présentent plutôt que de rouler en essayant juste de me préserver et de rester en bonne place. Je veux essayer et si je me fait attraper à 10 kilomètres et que j’explose je serai plus heureux que de rester assis derrière et ne rien faire.

Vous le dites vous-même vous pensez avoir franchi un palier. Qu’est-ce qui a changé ?
Je pense juste que c’est une nouvelle année, que j’ai un peu plus d’expérience. Les coureurs plus expérimentés vous dises souvent que année après année vous vous améliorez sur ces courses mais durant les premières années, vous n’y croyez pas vraiment car vous ne voyez pas vraiment de signes. Vous avez l’impression d’heurter votre tête contre un mur mais finalement vous brisez ce mur J’espère que c’est ce que j’ai fait et que je peux maintenant viser plus haut.

Concernant le Tour des Flandres en lui-même vous n’avez jamais eu de résultats probants. Est-ce une course qui vous convient ?
Je pense que ça me correspond en raison du type de course. Je ne suis pas vraiment un coureur punchy sur une ou deux minutes, je suis plutôt un chronoman. Je pense que maintenant les échappées ne vont plus très loin et c’est une longue montée en puissance au fil de la journée ce qui ralenti les coureurs plus punchers. Avec une course aussi longue et aussi dur, ça se rapproche un peu plus de mon style. Si la course démarre fort et de bonne heure ça me correspond mieux que si les coureurs explosifs arrivent dans le final frais auquel cas je ne pourrai pas tenir les roues quand ils feront parler cette explosivité. Donc pour moi, il vaut mieux une course dure dès le début. 

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