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Anthony Turgis : « Je suis un homme de championnats »

Lorsqu’il a lancé son sprint, et pris quelques mètres, dans l’emballage final, une énorme clameur est monté au milieu du public réuni à Mantes-la-Jolie. Tout près de chez lui, Anthony Turgis (Cofidis) ne manquait pas de supporters au bord des routes pour ce championnat de France 2018. Tout ce soutien n’aura toutefois pas été suffisant pour résister à Anthony Roux (Groupama-FDJ) dans les 200 derniers mètres de l’épreuve. Revenu in extremis dans le dernier tour, et plus précisément dans les trois derniers kilomètres, après un effort remarquable, le jeune homme de 24 ans a certes subi la loin du coureur lorrain mais il repart tout de même avec une belle médaille, sa première chez les pros.

Anthony Turgis, comment vivez-vous cette deuxième place ?

Si on m’avait dit ce matin que je serais deuxième, j’aurais signé immédiatement. Après, quand on a l’occasion de jouer le maillot, il faut prendre des risques. Je suis l’un des derniers à revenir dans le final. On a fait des gros efforts à l’approche du sprint et Julian l’a d’ailleurs payé, comme Pierre Latour. Ce n’était pas évident. Il fallait gérer son effort. J’ai tenté la surprise. Comme Anthony Roux l’a dit, il ne fallait pas tergiverser. Il a tout de suite répondu et il a très bien couru dans le sprint. Je suis content de faire deuxième. J’aurais pu faire quatrième ou cinquième s’il avait pris des coureurs dans son sillage. Ca prouve qu’il était très fort car personne n’a suivi. Quand il me passe, il va 2-3 km/h plus vite et je suis incapable de prendre sa roue.

Vous avez déjà eu la chance de porter le maillot bleu-blanc rouge chez les jeunes. Vous êtes-vous dit que vous alliez le reconquérir ?

Je l’avais remporté dans une course qui était difficile également. J’avais alors fait toute la course à l’avant. Maintenant, ça se court différemment que chez les jeunes. C’est vrai que je collectionnes les médailles en championnats de France. J’en ai une en or, 3-4 en argent, et la même chose en bronze. Je suis un homme de championnat, je pense. Ce sont des courses usantes avec des efforts répétitifs où je sais gérer mon effort. Je suis même parfois surpris de pouvoir faire des accélérations comme je l’ai fait aujourd’hui dans la bosse, et m’apercevoir ensuite que peu de coureurs sont en mesure de me suivre. Je pense que les trois coureurs qui ont su rattraper le premier wagon étaient les plus forts sur le moment.

Comment s’est déroulé le briefing ce matin ? Aviez-vous votre carte à jouer ?

Non, pas forcément. On avait deux très bonnes cartes pour le sprint, et un emballage massif nous aurait aussi convenu. On voulait en revanche mettre de grosses cartes à l’avant, et c’est ce qu’on a fait avec Geoffrey Soupe et Cyril Lemoine. C’était vraiment intéressant pour nous. Il n’y avait pas nécessité de s’affoler. Ensuite, quand il y a eu le coup de 21 coureurs et que ça roulait bien, avec plusieurs Groupama-FDJ, on a alors mis en route avec Rossetto qu’on venait de récupérer. On savait aussi que Direct Energie ne voulait pas non plus un sprint, donc ça a roulé très fort au pied de la bosse. À côté de nos deux cartes pour le sprint, on avait cinq coureurs pour un final musclé. J’en faisais partie, comme Julien Simon ou Nicolas Edet.

Aviez-vous préparé spécifiquement ce championnat à la maison ?

Non, pas spécialement. J’étais tombé sur Milan-Sanremo, alors que j’avais de très bonnes jambes. Cela a conduit à un mois et demi sans course, donc j’ai repris pour pouvoir progresser un maximum en vue du Tour de France, où la Cofidis souhaite emmener ses meilleurs coureurs. Je voulais vraiment élever mon niveau pour cette période là et voir si je pouvais être sélectionné. J’ai fait des blocs d’une semaine avec les 4 Jours de Dunkerque, le Tour de Belgique, le Dauphiné, qui n’a pas été évident pour moi. Mais je savais que ça ferait du bon travail. Je voyais que je progressais à chaque course, que je produisais de bonnes valeurs. Aujourd’hui, je pense que j’étais mal et j’espère maintenant continuer à monter en pression pour voir ce que ça donne.

Pensez-vous avoir gagné votre sélection pour le Tour aujourd’hui ?

Je ne sais pas du tout. On sait que certains sont quasi-sûrs d’y être. Disons que la moitié de l’équipe n’est pas encore au courant. La sélection va être annoncée très bientôt. Je ne me pose pas encore la question. On verra d’ici les deux prochains jours.

Quels arguments avez-vous à présenter à Cédric Vasseur pour le convaincre de vous prendre sur le Tour ?

Je n’ai pas d’arguments à présenter. Je pense qu’il a vu la course sur les écrans. Comme on dit, le plus simple reste de répondre à la pédale. S’il pense que je mérite la sélection au vu de mes capacités, il m’y mettra. S’il pense qu’il y a un autre coureur capable de jouer mieux que moi, il le mettra. C’est lui qui a les cartes en main.

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