Nacer Bouhanni doit se ressaisir selon Cédric Vasseur
Sale temps pour Nacer Bouhanni (Cofidis). La star française est toujours à la recherche d’un premier succès cette saison même s’il n’était pas passé loin lors de la troisième étape du Dubai Tour en début d’année. Mais le succès viendra difficilement si le sprinter vosgien ne court pas. Après avoir abandonné Paris-Nice à l’issue de la cinquième étape, malade, il avait créé une petite polémique en affirmant qu’il était prêt pour courir Milan-Sanremo alors qu’il n’avait pas été sélectionné par son équipe pour raisons médicales selon elle. De retour sur le Tour de Catalogne, deux jours plus tard, il disparaissait après la première étape. Il a bien terminé La Roue Tourangelle, mais a abandonné dès la première étape du Circuit de la Sarthe mardi dernier. Alors chez Cofidis, on essaye de trouver les raisons.
« Il a besoin de travailler pour retrouver le niveau que l’on attend d’un leader, expliquait Cédric Vasseur, manager général de Cofidis, à l’AFP. On lui a fait passer des tests en Italie, au centre Mapei. Les résultats sont clairs : il n’a pas actuellement l’endurance suffisante ». Depuis l’arrivée de Vasseur, le statut de leader unique de Bouhanni a été remis en question (lire ici). Alors pour éviter toute possible interprétation ou insinuation quant à un problème relationnel entre lui et Bouhanni, Vasseur argumente : «On se pose la question : comment faire pour le relancer ? J’essaie d’identifier les causes de son échec, on ne peut pas se fier seulement à ses dires. Nacer refera un ou deux tests avant le Tour. Je veux donner une approche scientifique, me baser sur des chiffres, de vrais tests physiologiques. J’attends de lui un comportement exemplaire. C’est difficile de demander à des équipiers de travailler pour un coureur qui met pied à terre après 150 kilomètres ».
Le manager nordiste explique penser à l’option d’un stage en altitude pour faire retrouver à Bouhanni son niveau. Un retour sur le Grand Prix de Francfort est évoqué, ce qui laisse à Bouhanni une vingtaine de jours pour se relancer. Et s’il veut faire le Tour de France, il ne devra pas tarder à montrer des signes d’améliorations car il est clair que chez Cofidis, sa place pour la Grande Boucle devra se mériter. « Quand on annonce un objectif de 20 victoires, on attend 50% de la part du leader, à plus forte raison quand c’est un sprinteur. C’est une déception » .
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