Warren Barguil évoque une ébauche de programme 2018

Dans une très longue interview accordée à CyclingNews.com, Warren Barguil revient sur les multiples raisons de son transfert de Sunweb à Fortuneo – Oscaro et évoque ses plans pour 2018. Le Breton révèle d’ailleurs qu’il ne se sent pas de courir pour le classement général sur le prochain Tour de France, à l’inverse de La Vuelta où il aimerait retenter sa chance.

« Pour le moment le Tour c’est difficile, je ne me sens pas prêt (pour un général), mais aller pour jouer le classement général sur La Vuelta, je m’en sens capable. Sur le Tour je viserai des étapes » explique-t-il à CyclingNews.com Encore faudra-t-il que son équipe reçoive une invitation pour le Tour d’Espagne. « Ce sera peut-être l’an prochain, peut-être l’année d’après » relativise-t-il. Des invitations justement, Barguil et son équipe vont en avoir besoin s’ils veulent faire le programme qu’ils souhaitent.

La saison idéale de Warren Barguil commencerait au Tour du Haut Var, passerait par la Classic Sud Ardèche avant d’aller jusqu’à Paris-Nice. Ensuite il aimerait participer au Tour de Catalogne, qu’il a déjà couru à trois reprises. Mais là, il faudra que son équipe Fortuneo – Oscaro (probablement Fortuneo – Samsic en 2018) reçoive une wild card, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. Or il y aura trois équipes Continentales Pro espagnoles en 2018 contre une jusqu’à présent. Ensuite Barguil aimerait disputé les trois Ardennaises mais là encore il lui faudra miser sur les invitations. Si La Flèche Wallonne, où l’équipe a été invitée ces deux dernières années et où Barguil a fini sixième cette année et Liège-Bastogne-Liège, où Barguil avait fini sixième en 2016, ne devraient pas poser trop de problème, l’Amstel Gold Race risque d’être plus compliquée.

Après un petit break, la préparation pour le Tour de France devrait passer par le Critérium du Dauphiné. En deuxième partie de saison, Barguil aimerait donc miser sur le général du Tour d’Espagne où il y aura une forte bataille pour les wild cards. Ensuite, comme tout grimpeur, le Breton visera les Championnats du Monde de Innsbruck et souhaiterait finir par le Tour de Lombardie, où il avait terminé huitième en 2016.

Un beau programme donc mais qui aura l’inconvénient de faire reposer beaucoup de pression sur les épaule du maillot à pois du dernier Tour de France. Pas un problème pour l’intéressé qui compte bien progresser sur les courses d’une semaine. Après avoir terminé huitième de Paris-Nice cette année et troisième du Tour de Suisse l’année précédente, « je pense que je peux avoir de bons résultats comme je l’ai déjà déjà démontré en montant sur le podium du Tour de Suisse l’an passé. J’ai montré que je pouvais évolué à un haut niveau. C’est ce que j’espère encore faire : montrer à l’équipe que je peux toujours faire un top10, ou même mieux, sur Paris-Nice et améliorer mes prestations dans les classements généraux. »

Pour rappel Barguil s’était révélé sur le Tour d’Espagne 2013 où il avait remporté deux étapes après avoir perdu tout espoir au général sur chute. L’année suivante il se classait huitième de La Vuelta. Mais depuis, le chemin a été plus complexe pour le Breton, qui n’a jamais confirmé les espoirs placés en lui sur le Tour de France… jusqu’à celui de 2017 ! Retardé dans sa préparation à cause d’une lourde chute sur le Tour de Romandie, fin avril, Barguil s’élance sur le dernier Tour sans objectif au général mais décroche deux victoires d’étape, le maillot à pois et finalement une dixième place au général, son meilleur résultat sur la grande boucle. A tout juste 26 ans, les attentes sont de nouveaux énormes pour le prodige français qui a fait le pari risqué de quitter l’équipe WorldTour Sunweb, pour l’équipe Continentale Pro, Fortuneo – Oscaro, pour qui il incarnera tous les espoirs de réussite dans les années à venir.