Tour de France : Wanty plutôt que Vital Concept pour la dernière wild card ?
Bryan Coquard (Vital Concept à partir du 1e janvier) avait déclaré lors du premier stage de son équipe dans le Morbihan (fin novembre) ne pas imaginer ne pas faire le Tour de France une deuxième année consécutive. Et pour convaincre les organisateurs le sprinter français voulait être « rapidement performant« . Malheureusement pour lui il n’en aura probablement pas le temps et pourrait bien être absent une nouvelle fois de la Grande Boucle. Selon L’Equipe la date d’attribution des invitations pour le Tour de France devrait à nouveau être fin janvier, maximum début février. Trop tôt pour que l’équipe bretonne fasse ses preuves.
Christian Prudhomme avait déclaré lors de la Présentation Officielle du Tour de France 2018 : « On a toujours défendu le cyclisme français mais il ne faut pas imaginer que chaque équipe a forcément sa place qui est dévolue. Wanty – Groupe Gobert a été excellente l’année dernière et puis ils ont juste un coureur qui est aussi Français, qui s’appelle Guillaume Martin, qui est intéressant à tous points de vue et qui a gagné à La Rosière sur le Tour de l’Avenir (en 2015, ndlr) » (voir ici, à partir de 4’30). Prudhomme rappelle la victoire de Martin au sommet de La Rosière puisque ce sera l’arrivée de la onzième étape du prochain Tour de France. Des déclarations qui en tout cas laissait déjà présager d’un avantage pour l’équipe wallonne dans la course à l’attribution de la dernière invitation pour le Tour de France (sur 4 wild cards disponibles, 3 sont quasi certaines d’être attribuées à Cofidis, Direct Energie et Fortuneo – Samsic, que des équipes françaises donc).
Chez Vital Concept, toute nouvelle équipe française, l’idée était naturellement de prouver sa valeur sur les premières courses afin de montrer qu’on mérite une invitation. Mais cette logique n’a pu vraiment cours aujourd’hui et la date d’attribution des invitations, fin janvier, avant quasiment toute possibilité de s’exprimer sur le vélo, en est l’illustration parfaite. Et Thierry Gouvenou, le directeur des compétitions chez ASO, s’en explique dans l’édition du jour de L’Equipe : « C’est important pour les équipes de planifier leur saison, on ne va pas attendre mars pour se décider, et puis les terrains au printemps ne sont pas ceux du Tour » .
Chez ASO, et de manière générale dans le cyclisme, on a tiré les leçons du passé depuis longtemps. Il y a plus d’une dizaine d’année, au début de saison, c’était la course à la performance pour les équipes qui visaient une invitation. Mais le résultat était souvent que celles qui avaient mérité leur invitation grâce à leurs performances dé début de saison arrivaient à bout de force sur le Tour. Aujourd’hui la logique ne peut plus être la même. « Les résultats (de Wanty) n’étaient pas terribles en première partie de saison, fait justement valoir Gouvenou dans L’Equipe. Puis ils sont montés en pression, ils ont fait un très bon Tour de France et ont bien fini l’année en remportant le classement final de l’UCI EuropeTour » . Une victoire à l’EuropeTour qui donne à Wanty une certaine légitimité alors que de l’autre côté, ASO risque d’être fortement critiquée pour son favoritisme en invitant une quatrième équipe française (une sixième équipe française en comptant les deux WorldTour, automatiquement qualifiées).
Chez Vital Concept on avait prévu le début de saison en conséquence avec une rentrée de Bryan Coquard prévue dans le Golfe sur le Sharjah Tour (24-27 janvier), des les Emirats Arabes Unis, suivi du Dubaï Tour (6-10 février) et du Tour d’Oman (13-18 février) (lire ici). Toutefois, pour une nouvelle équipe, un bon début de saison permet quoiqu’il en soit de démarrer du bon pied et de mettre en oeuvre la bonne dynamique. D’autant que si pas de Tour pour Vital Concept, il va falloir performer sur d’autres terrains.
Reste alors peut-être la possibilité du Tour d’Espagne. L’épreuve, qui appartient également à ASO, donne la possibilité de voir d’autres équipes se tester sur les Grands Tours, comme cette année Aqua Blue Sport (avec une victoire d’étape de Stefan Denifl au sommet du terrible Los Machucos) et Manzana Postobon. Mais les places vont devenir chères également. Si jusqu’à présent il y avait deux wild cards attribuées d’office à Cofidis, partenaire de l’épreuve, et Caja Rural – RGA, seule équipe espagnole Conti Pro, il va falloir composé avec deux nouvelles équipes Conti Pro espagnoles : Burgos – BH et Euskadi Basque Country – Murias. En 2017, les invitations pour La vuelta ont été décernées fin mars.
On peut observer, à y regarder de près la composition de l’équipe Wanty -Groupe Gobert ( pour 2018) que cette même équipe est bien dotée d’un excellent grimpeur en la personne de Guillaume Martin , mais aussi d’un excellent sprinteur, je fais ici allusion à Thimoty Dupont ( qui, de a une revanche à prendre sur ses déboires de cette année: 2017). La sympathique équipe Vital Concept est tout articulée exclusivement autour de Bryan Coquard ( le sprinter) . Mais sans faire le moindre reproche à cette équipe, je ne vois pas au sein de celle- ci, la présence d’un grimpeur ( du moins aussi bien coté que Guillaume Martin). Est ce un oubli d’avoir penser à recruter un grimpeur capable de gagner une victoire ? Le Tour de France, ce sont- bien sûr – aussi des cols à escalader…Une victoire au sommet d’un col à autant de prestige qu’une arrivée au sprint dans une vallée. L’ équipe Wanty -Groupe Gobert a prévu ces 2 hypothèses, et c’est pour cela qu’elle aurait ma faveur en terme de sélection pour le Tour de France 2018.
Nb: mon propos est exempt de toute polémique et je ne souhaite surtout pas vouloir en créer une…
C’est déjà écris dans l’équipe (le journal ayant les mêmes patrons qu’ASO, faut-il le rappeler ?) Prudhomme a du passer un coup de fil à la rédac…
Cet article du 26 décembre était destiné à Jérôme Pineau pour lui faire comprendre qu’il devra attendre un an. C’est Coquard qui va enrager (et ça va faire sourire Bernaudeau)
Ce qui est peut-être regrettable c’est de constater que la baisse du nombre de coureurs (8 par équipe, soit 176 participants) ne permet pas d’engager une ou deux équipes en plus (par exemple 24 équipes pour 192 coureurs). Comme l’UCI veulent limiter à 175, la meilleure solution serait 25 équipes de 7 coureurs…