Tour de France : Bryan Coquard, ira, ira pas ?
Bryan Coquard aurait pu aborder le Critérium du Dauphiné plus sereinement. Mais en raison de son annonce concernant son avenir, il y a quelques semaines, une certaine pression pèse sur ses épaules. Désormais, du fait de son départ de l’équipe Direct Energie à la fin de la saison, sa place pour le Tour de France n’est plus garantie. Elle semblait même tout à fait impossible il y a peu lorsque son manager Jean-René Bernaudeau estimait que son sprinteur allait de fait « changer d’état d’esprit ». Le patron de la formation vendéenne a finalement revu son jugement et laisse la porte ouverte, à certaines conditions. « S’il nous donne des garanties, il ira, a-t-il assuré auprès de L’Equipe. Des garanties, c’est gagner une étape du Dauphiné ; s’il bat Démare, ce serait une bonne nouvelle. On croit encore en lui. Mais il faut que la tête soit dans l’alignement des planètes. Il est perturbé, ça se voit. »
Jusque là victorieux à cinq reprises cette saison, Coquard joue donc gros sur le Critérium du Dauphiné, où il n’a pris que la dixième place lundi. La faute à un problème de timing nous disait-il. Il reste deux occasions au sprinteur de poche de la Direct Energie, qui se veut résolument optimiste en vue du Tour. « Je fais tout comme si j’y allais, a-t-il déclaré auprès de L’Equipe. Cette situation n’est pas facile à vivre, c’est même chiant. Jean-René m’a permis de toucher mon rêve, je veux finir en beauté avec lui. J’espère qu’on n’effacera pas comme ça sept belles années depuis le Vendée U. » Bryan Coquard a pour lui le soutien de Jimmy Engoulvent, qui plaide pour sa présence sur la Grande Boucle. « On a envie de construire l’équipe avec laquelle on a le plus de chances de gagner », soutient le directeur sportif de la formation continentale professionnelle qui considère le « Coq » comme l’une des meilleures armes chez Direct Energie. Sans doute à raison.