Tour 2018 – Passage dans les Pyrénées : Des hypothèses mais beaucoup d’interrogations
A la veille de la présentation officielle du Tour de France 2018, des détails sur le passage dans les Pyrénées émergent. Jusque ici, le parcours de la troisième semaine du Tour était assez flou mais ce matin La Dépêche révèle quelques petits détails qui peuvent permettre d’esquisser des hypothèses.
La seule chose que l’on savait vraiment de cette troisième semaine est que les coureurs resteraient quatre nuits à Pau (samedi 29 au soir avant le transfert des coureurs en avion compris) et que cette dernière semaine de course démarrerait le mardi 24 juillet au départ de Carcassonne. Selon La Dépêche cette étape du 24 (la seizième) arriverait à Bagnères-de-Luchon. Une possibilité longtemps évoquée mais en concurrence avec Superbagnères (sur les hauteurs de Bagnères-de-Luchon) ou plus récemment avec la ville espagnole de Viehla (ce qui ferait une étape extrêmement longue). La Dépêche tranche donc pour la vallée de Bagnères-de-Luchon.
Le lendemain, les coureurs rejoindraient Pau pour la première nuit paloise. Une étape pour baroudeurs à priori.
Le jeudi 26, la dix-huitième étape pourrait partir de Lourdes en hommage au cent-soixantième anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous. Les coureurs rejoindraient ensuite Luz-Ardiden en passant évidemment par le Col du Tourmalet et très probablement aussi par le Col d’Aspin. En terme de distance il n’est pas impossible également d’aller rechercher Bagnères-de-Luchon pour enchaîner Peyresourde, Aspin, Tourmalet et Luz-Ardiden mais c’est moins probable.
Enfin le vendredi 27, les coureurs partiraient de Sare, village de… 2 500 habitants, à proximité immédiate de Saint-Pée-sur-Nivelles (départ fortement pressenti de l’étape du samedi 20, l’avant dernière, un chrono arrivant à Espelette) pour rallier Laruns-Artouste, au pied du Col d’Aubisque. Toutefois, il y a quand même 2 heures de route entre Pau et Sare, ce qui occasionnerait donc un long transfert pour les coureurs le matin. Et même si l’étape serait courte, il faudrait répéter à nouveau ce long transfert le lendemain matin tôt pour le contre-la-montre. De plus pour aller chercher le Col d’Aubisque et arriver à Laruns-Artouste, l’étape ferait au moins 210 kilomètres… après deux heures de transfert le matin.
Cependant et quoiqu’il en soit… Toutes ces informations sont à relativiser du fait que La Dépêche a publié un autre article, ce matin même, donc presque au même moment que le premier, parlant d’une possible étape (la dix-septième) reliant Bagnères-de-Luchon au Pla-d’Adet (Saint-Lary-Soulan). Une étape de… 65 kilomètres ! 65 pour honorer le département des Hautes-Pyrénées, le département 65. Au niveau distance, entre départ et arrivée, le compte y est bien mais une étape en ligne de 65 kilomètres, même si elle passe par Peyresourde avant la montée finale, c’est quand même très faible. Pour autant la possibilité d’une arrivée au Pla-d’Adet a déjà été évoquée à plusieurs reprises. Ce même article évoque une autre arrivée au sommet d’un col inédit des Hautes-Pyrénées.
Or, des sommets inédits capables d’accueillir une arrivée du Tour, il n’y en a pas tant que ça. La Dépêche évoque la possibilité d’une arrivée au sommet du Col de Couraduque (Val d’Azur), où Marc Soler s’était imposé devant son coéquipier Nairo Quintana sur la Route du Sud 2016. La place au sommet est très limitée. Autre possibilité évoquée par La Dépêche, Gavarnie-Les Espécières et sa route pas très large. Mais le Tour a déjà prouvé à plusieurs reprises, l’arrivée au sommet de l’Izoard étant la plus récente illustration, qu’il pouvait s’adapter aux terrains qui ne sont justement pas adaptés à ses exigences logistiques habituels.
Quoiqu’il en soit tout ça reste pour le moins flou et confus. Les deux articles de La Dépêche se contredisent entre eux. De plus, plusieurs publications concordantes affirmaient que le département des Hautes-Pyrénées avait reçu l’assurance d’avoir deux départs et une arrivée. Or dans le premier article de La Dépêche il y a bien une arrivée mais un seul départ. Dans le second, on n’évoque bien le départ de Lourdes (on n’y parle pas des autres départs). Par contre on place deux arrivées en Hautes-Pyrénées…