Tom Dumoulin : « Je me sens très frais »
Le dauphin de Christopher Froome (Sky) sur le Giro s’est exprimé ce lundi en conférence de presse. Après une sortie à vélo d’une petite heure, il est revenu sur les neuf premiers jours du Tour de France 2018, l’arrivée de la course dans les Alpes, et son état de forme. S’il se sent bien, il annonce que tout peut basculer dans la montagne dès demain. Ce sera le premier véritable test à ses yeux.
Tom Dumoulin se fait discret. Le leader de la Sunweb n’a pas ou peu été vu sur les neufs premiers jours du Tour de France. A l’attaque dans le final de la neuvième étape entre Arras et Roubaix ce dimanche, il n’a pas réussi à creuser d’écart et s’est contenté de terminer dans le groupe des favoris. Seul un incident mécanique l’a retardé à Mûr-de-Bretagne, en plus de la pénalité de 20 secondes qu’il a subi pour s’être abrité trop longuement derrière sa voiture. Il est 15e du général à 2’03 » de Greg van Avermaet (BMC). « Je suis très content de la où nous sommes, déclarait-il, très détendu. Nous n’avons perdu du temps que sur un changement de roue. Le seul point négatif c’est l’abandon de Michael (Matthews). C’était neuf premiers jours assez stressants, mais pas si difficiles que ça. Nous pouvons être satisfaits. »
Moins marqué que l’année dernière par son Tour d’Italie, il a semblé confiant envers sa condition physique. L’an passé, il avait abandonné le Tour de Suisse sur un coup de fatigue, cette année il a sauté l’épreuve helvète et s’est offert un break entre les deux grands tours. « Pour l’instant je me sens bien, très frais physiquement, mais nous n’avons pas encore rencontré la montagne, tempérait cependant Dumoulin. Il est donc difficile de décrire comment je me sens, ou comment je vois mes adversaires. »
La course arrive dans les Alpes dès demain. Les étapes de mardi, mercredi et jeudi présentent des terrains propices à une bataille entre les favoris du classement général. Le plateau des Glières, ce mardi, et sa portion de route non goudronnée peut faire peur. Apparemment pas à Dumoulin, qui n’a pas étudié profondément le parcours. Interrogé sur le profil, il ne connaissait pas le nom des cols parcourus. « Je n’ai pas reconnu l’étape de demain, mais les deux jours suivants si, déclarait-il alors. Pour demain, je pense que le premier col sera brutal, mais il me semble un peu risqué de tenter une offensive à ce moment-là, juste après une journée de repos et avant deux journées très difficiles. On ne sait jamais ce qui peut se passer sur une journée comme ça, mais nous sommes préparés à tout. Nous en saurons plus sur ma forme et celle de mes concurrents après ces trois jours. » Rendez-vous est donc pris dès demain pour 158,5km de montagne à travers trois cols de première catégorie, et un autre hors catégorie.