Pierre Rolland regrette le timing de l’annonce des dernières invitations pour le Tour de France
L’annonce est donc tombée hier matin, et si elle réjouit certains, d’autres font au contraire la grimace. C’est le cas de Pierre Rolland. Le coureur de la formation Vital Concept- B&B Hotels ne disputera pas la Tour de France en 2019, pour ce qui aurait pu être sa onzième participation consécutive. Comme pour son directeur sportif Jérome Pineau (réaction ici), c’est une grosse frustration qui envahit le grimpeur de 32 ans, vainqueur de deux étapes sur la Grande Boucle en 2011 et 2012, et à trois reprises dans le top 10 du général.
Il s’est d’ailleurs confié au Télégramme à ce propos : « On connaissait les règles du jeu, mais à chaud, c’est une grosse déception ». Il regrette également le timing de l’annonce, au lendemain d’un Paris-Nice plus que moyen de la part de son équipe et la formation Arkéa-Samsic, qui étaient vraisemblablement en concurrence pour la dernière place. « Comme on n’a pas vu grand chose des équipes bretonnes sur Paris-Nice, avec mon absence, la méforme d’Arthur Vichot, la chute précoce de Warren Barguil et l’épée de Damoclès au dessus de nos têtes, je m’étais mis en tête que la sélection allait tomber plus tard, au moment de Liège-Bastogne-Liège ou du Tour du Yorkshire » regrette-t-il. « C’est pour cela que j’ai essayé de gagner du temps sur ma fracture du poignet, pour essayer d’être prêt à Liège».
Une décision difficile à accepter, d’autant qu’il se faisait une joie de découvrir le Tour avec sa nouvelle formation. « Cette année, j’ai vraiment retrouvé une équipe avec une façon de courir qui me correspond, et j’avais vraiment envie de m’exprimer sur cette course avec Vital-Concept. C’est vraiment pour ça que je suis déçu ». Il essaye toutefois de relativiser, et pense que «Warren Barguil a joué énormément dans la balance, avec le Tour qu’il a fait en 2017 ».
Pierre Rolland va désormais envisager la suite de la saison avec plus de distance, se concentrant d’abord sur le rétablissement de sa fracture au poignet. « Je vais prendre un peu plus mon temps pour me soigner. Je vais respecter les délais pour mon poignet, qui sont de huit semaines, et non de quatre comme j’allais le faire. Ce qui est sur, c’est que je ne vais pas prendre le risque d’avoir une gêne au poignet pour le reste de ma vie…».