Peter Sagan : « En quoi le monde changera si je gagne le maillot vert ? En rien ! »

Nouvelle victoire sur le Tour de France pour Peter Sagan mais si l’image du Champion du Monde s’imposant sur les routes du Tour paraît presque naturelle, il est bon de noter qu’il s’agit aujourd’hui de la première victoire de Bora – Hansgrohe sur le Tour de France. Sagan est venu à bout d’un emballage assez particulier au sommet de la Côte des Religieuses de Longwy. Après avoir suivi Porte, Sagan s’est retrouvé en tête un peu trop tôt, a dû temporiser au risque de se faire déborder, a déchaussé puis a lancé son sprint un peu tôt. Il conserve l’avantage de justesse face à un Michael Matthews (Sunweb) qui revenait très fort. Même si ces « problèmes » de timing ont rendu la tâche de Sagan plus compliquée, le Slovaque a démontré, comme une Tour de Suisse, une nette supériorité sur ses adversaires.

Peter, racontez ce sprint un peu compliqué.
J’étais devant et je voyais les meilleurs grimpeurs du monde autour de moi, Contador, Porte, Rafa’ (Majka). J’ai vu Porte attaquer et je pensais que tout le monde irait le chercher mais c’était un final difficile. Je ne me souviens plus ensuite… Je me souviens juste que j’ai déchaussé et que dans ma malchance j’ai été très chanceux de pouvoir retrouver ma pédale de suite. J’ai pu ensuite démarrer mon sprint mais nous étions encore loin de la ligne. Après j’ai gagné.

Cette année vous courrez avec votre frère sur le Tour. Qu’est-ce que ça fait ?
Je suis content pour moi de l’avoir à mes côtés et je suis content pour lui qui découvre le Tour. Il peut enfin sentir cette atmosphère particulière. En tant que coureur je suis très content aussi car il fait du très bon boulot comme aujourd’hui. Toute l’équipe a fait un super job. Juraj a passé toute la journée à l’avant pour reprendre l’échappée.

On vous sait assez proche de lui, que pouvez-vous nous dire de votre relation ?
C’est spécial parce que c’est mon frère. Sans lui je ne serai pas ici. C’était son idée de commencer le cyclisme et sans lui je ne serai pas là…

Vous avez choisi d’annoncer juste avant le Tour que vous alliez devenir papa. Quel a été votre sentiment en l’apprenant ?
C’est une belle nouvelle. Mais jusqu’à présent je suis concentré sur les courses. Je vois le ventre de ma femme grandir mais pour le moment l’enfant n’est pas là. Il faut encore attendre trois ou quatre mois. On verra après. J’espère surtout que le bébé sera en bonne santé, c’est ça le plus important, pour le changement on verra plus tard.

Cette année vous êtes en mesure d’égaliser le record de maillot vert d’Erik Zabel. En quoi est-ce important pour vous ?
Ce n’est pas important. On verra jour après jour. En quoi le Monde changera si je gagne le maillot vert ? En rien ! Et ce n’est pas important. Les choses de la vie sont plus importantes.

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