Marcel Kittel : « La victoire la plus serrée de ma carrière »

Et de douze pour Marcel Kittel ! Et celle-ci il s’en souviendra. 6 millimètres ! C’est l’infime écart entre Marcel Kittel (Quick Step) et Edvard Boasson Hagen (Dimension Data). Un sprint ultra serré qui rappelle un peu la victoire de Kittel l’an passé à Limoges face à Bryan Coquard (Direct Energie). Peu importe l’écart finalement puisqu’avec cette victoire Kittel emmagasine déjà trois victoires en sept jours de course… Et il reste des opportunités pour les sprinters.

Marcel, est-ce votre victoire la plus serrée ?
C’est définitivement la victoire la plus serrée de ma carrière. Je pense que c’est même plus proche que l’écart avec Bryan Coquard l’an passé. 6 millimètres qui décide d’une grande joie ou d’une immense déception. Je suis juste content d’avoir encore pu jeter mon vélo comme il le fallait pour obtenir ces 6 millimètres.

Vous étiez surpris de lutter face à Edvald Boasson Hagen qu’on n’avait pas vu à ce niveau depuis un petit moment ?
Je n’étais pas surpris après ce qu’il avait déjà démontré hier. Hier j’avais vu qu’il était très fort mais il s’est sans doute retrouvé en tête trop tôt. Aujourd’hui l’équipe Dimension Data a très bien timé son train pour lancer au parfait moment. Mais c’est vrai que cela fait longtemps qu’on ne l’avait pas vu si en forme dans un sprint de pure vitesse.

Hier on parlait du fait que sur vos deux précédentes victoires vous aviez lancé de loin derrière, aujourd’hui ce n’était pas le cas.
C’est très difficile de répéter à chaque fois la même chose. C’est toujours différent. Il faut toujours anticiper ce qu’il va se passer, ce que les autres équipes vont faire. Savoir quand il faudra faire le bon mouvement. Je dois vraiment avoir confiance en mes coéquipiers là dessus. Aujourd’hui le bon mouvement était à partir de la flamme rouge. C’était peut-être un peu tôt mais il fallait le faire pour prendre la roue de Boasson Hagen. Je ne sais pas comment ça sera au prochain sprint.

Patrick Lefevere a déclaré qu’il voulait plus de victoires. Qu’en pensez-vous et où en sont les discussions pour l’an prochain ?
Ca c’est juste son habitude. Il vit pour la victoire. Je ne sais pas s’il a un objectif exact de victoire qui le satisferait mais j’ai entendu hier qu’il était déjà content avec deux victoires. Si on en reste à trois, dans la mesure où d’ici à la fin du Tour on fait de notre mieux, je pense que ça lui conviendra aussi. Quant aux discussions avec l’équipe elles sont toujours en cours.