Marcel Kittel : « Je n’oublierai jamais ce moment »

Premier sprint et première victoire pour Marcel Kittel (Quick Step). En règle générale, ces dernières années du moins, le vainqueur du premier sprint dominait la majeure partie des sprints suivants. Kittel a donc de quoi se satisfaire mais ce n’est sans doute pas la raison pour laquelle il avait les larmes aux yeux sur la ligne d’arrivée.

Marcel, est-il vrai que malgré votre victoire, rien ne s’est passé comme prévu dans ce sprint ?
Ce sont juste les faits. Nous avions un plan, nous n’avons pas pu l’exécuter mais je pense que ça a été le cas de toutes les équipes. A la fin nous avons dû faire confiance à notre intelligence dans le sprint pour faire au mieux. Je n’étais pas devant au bon moment mais Matteo Trentin et Fabio Sabatini m’ont ramené en tête quand il le fallait. Je précise quand même que la mentalité de l’équipe est très bonne et que je reçois le meilleur soutien de mon équipe qui m’a aidé durant toute l’étape.

Pourquoi ce sprint était-il si décousu ?
Parce qu’il y a beaucoup de sprinters sur ce Tour de France et tout le monde essaye de travailler avec son équipe. A un moment tout le monde se rend compte que ça ne marche pas, donc chacun essaye de prendre une position et finalement c’était une bonne chose pour moi d’arriver devant un peu tard car c’était le moment où beaucoup de monde était à bout de force. Je pense qu’on risque de revoir ce genre de scénario dans les prochains emballages.

C’est votre dixième victoire d’étape sur le Tour, pourquoi tant d’émotion sur la ligne ?
Je pense que c’était une très grande expérience de rouler à Dusseldorf et en Allemagne. On a vu des foules énormes. Honnêtement je m’y attendais mais ça me rend vraiment heureux de voir tous ces gens qui ont de nouveau une vision positive de notre sport. Heureux de voire qu’on aime le cyclisme à nouveau en Allemagne. Il n’y a pas si longtemps, ça n’était pas le cas. Il y avait très peu de spectateurs et le peu qui étaient là montraient des panneaux avec des seringues d’EPO. L’image du cyclisme a maintenant changé, les gens peuvent voir que ce sport a changé après avoir connu des moments difficiles avec le dopage. Ils savent que c’est un sujet sur lequel nous devons toujours être attentif. Nous y travaillons. Ce sport aura toujours des difficultés avec son image, on doit en être conscient. Mais pour moi aujourd’hui c’était unique de rouler à travers Dusseldorf et franchement j’ai eu des frissons, c’est vrai, j’ai laissé couler quelques larmes et je n’oublierai jamais ce moment.

Cette victoire vous apporte le maillot vert, allez-vous vous battre pour le conserver ?
Oui je vais continuer, j’ai d’ailleurs pris des points au sprint aujourd’hui. Mais on sait que sur les cinq derniers Tour de France Peter Sagan a toujours gagné le maillot vert et même quand je gagnais quatre étapes, je n’avais pas la moindre petite chance. La seule manière de le gagner est que Peter Sagan tombe malade ou quitte la course.

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