Greg Van Avermaet : « J’ai fait une erreur »
Greg Van Avermaet (BMC) n’avait pas caché ses ambitions pour cette étape de Quimper et a tenté sa chance de très loin dans la dernière ligne droite. Si loin qu’il a fini par parfaitement emmener Peter Sagan (Bora – Hansgrohe) et Sonny Colbrelli (Bahrain – Merida) se disputer la victoire au bénéfice du triple Champion du Monde. Philippe Gilbert (Quick Step) prend la troisième place du jour et les 4 secondes de bonification qui vont avec. Le voilà de retour à 3 secondes au général à la veille de l’arrivée à Mûr-de-Bretagne.
Greg, que s’est-il passé dans le sprint ?
J’avais l’espoir de gagner cette étape mais ça s’est révélé plus compliqué que prévu. Dans un premier temps Phil (Gilbert) a attaqué au pied de la bosse et je me devais de ne pas le laisser partir. Il est proche au classement général, avec une attaque comme ça il pouvait aller chercher la victoire, faire un petit écart et prendre les bonifications ce qui lui permettrait de prendre le maillot jaune. Et puis quand nous sommes revenus sur lui, il y a eu un ralentissement et j’ai lancé mon sprint au dernier virage mais j’ai fait une erreur car il restait encore 350 mètres jusqu’à la ligne et je pensais qu’il en restait moins de 250. J’ai donc lancé mon sprint bien trop tôt. J’ai essayé… mais de toute façon avec l’effort que j’avais produit pour rattraper Gilbert, je ne suis pas sûr que la gagne aurait été possible.
Pour battre Sagan, il aurait aurait fallu essayer de le lâcher au pied de la côte, dans les pourcentages les plus durs ?
Non. Vous ne lâchez pas Peter Sagan comme ça. Il est rapide, il grimpe bien, des fois il est à l’avant sur des étapes de montagne. Ce n’était pas réaliste d’essayer de le lâcher dans la côte. Il faut un contre-la-montre par équipes pour qu’il soit lâché (rires). Je l’ai déjà battu au sprint par le passé et je misais plus sur cette éventualité mais c’est vrai aussi que ça fait un petit moment que ça n’est plus arrivé.
Tout s’est résumé à une course de côte ici à Quimper mais comment avez-vous trouvé l’étape dans son ensemble ?
La journée était difficile, exigeante. Je pense que l’équipe a bien travaillé mais nous avons dû aussi déployer pas mal d’énergie. Je pense que ce genre d’étape peut potentiellement faire de plus gros écarts qu’une étape de montagne donc je suis content qu’on s’en tire bien déjà.
Comment gérer vos ambitions de victoire d’étape et les objectifs pour le général de Richie Porte ?
Avec les écarts actuels au général le maillot jaune peut aussi dépendre des étapes. Comme je le disais, si Philippe était parti gagner, il aurait pu prendre le maillot. Or il nous faut profiter du jaune car ça nous permet aussi de courir à l’avant et Richie aime courir à l’avant.