Geraint Thomas : « C’est bon d’en avoir fini avec la malchance »

Quel début de Tour pour le Team Sky ! Alors qu’après le Tour de Romandie et le Dauphiné on croyait Christopher Froome en délicatesse avec l’exercice il a finalement pris l’ascendant sur tous ses rivaux à Dusseldorf. Mais l’exploit du jour est collectif chez Sky avec quatre coureurs dans le top10 et le héros du jour n’est autre que Geraint Thomas qui offre déjà une victoire et le maillot jaune à l’équipe britannique. Le Gallois signe son premier succès en grand Tour.

Geraint, quel est le sentiment d’être ici en jaune après l’immense déception du Giro ?
C’est incroyable. C’est mon huitième Tour de France, mon douzième grand Tour. Le Giro avait été une énorme déception. Sur Tirreno j’avais aussi eu de la malchance, c’est bon d’en avoir fini avec la malchance. Presque aussitôt après mon abandon au Giro j’ai décidé de faire le Tour et j’ai commencé à travailler pour avoir la meilleure forme possible pour mon équipe. Ça a été difficile de ne pas regarder le Giro. Après l’abandon j’ai passé cinq jours à Manchester chez un kiné. Ensuite je suis retourné à Monaco et j’ai beaucoup roulé. Le but du Tour de France m’a fait continuer à m’entraîner sinon j’aurai pris trois ou quatre kilos. Maintenant c’est surprenant d’être dans cette situation j’ai encore du mal à y croire.

Il n’y a pas que la victoire d’étape, vous avez aussi pris des avantages certains sur tous les leaders pour le classement général.
C’est excellent pour mon moral. Je suis en bonne forme mais le but est pour moi d’épauler Chris Froome. Avec l’avantage que j’ai je vais peut-être resté en jaune un petit moment ce qui est formidable après la grosse déception du Giro. Je veux progresser encore ici pour aider Froomey. Je pense que les coureurs du classement général ont dû prendre moins de risques que moi.

Avec ce que l’on voit aujourd’hui quant à votre forme et le fait que le Giro s’est finalement plus décidé en chrono qu’en montagne, vous pensez que vous auriez pu aller jusqu’où dans le Giro ?
C’est dur à dire. J’étais dans la meilleure forme de ma vie. J’avais eu un très gros entraînement. Ce que j’aurai pu faire au Giro sans cette chute n’est que spéculation. Je ne veux pas être insultant envers ceux qui ont fini le Giro en haut du classement. La seule chose que j’ai en tête maintenant ce sont les objectifs actuels et futurs.