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Route d’Occitanie : Alejandro Valverde enlève l’étape reine

Logique favori au départ de l’étape reine de la Route d’Occitanie, ce samedi, Alejandro Valverde a bel et bien fait respecter son statut au sommet des Monts d’Olmes. Le coureur de la Movistar n’a toutefois attendu que les 200 derniers mètres pour faire la différence et devancer sur la ligne Dani Navarro (Cofidis) ainsi que Kenny Elissonde (Groupama-FDJ), qui l’ont harcelé sans succès tout au long de la montée finale. Valverde s’offre son dixième succès de la saison, son premier depuis fin mars, et confirme lui aussi ses bonnes prédispositions à quelques semaines du Tour de France. Il ravit naturellement le maillot de leader à Nacer Bouhanni (Cofidis) avant l’étape finale ce dimanche.

La vertigineuse troisième étape de la Route d’Occitanie, à travers le massif pyrénéen, laissait entrevoir un joli spectacle. Et celui-ci débute d’entrée, avec un départ très dynamique en direction du Port de Lers, la première difficulté du jour. Après une grosse bagarre, seize coureurs parviennent à sortir avant que les choses sérieuses ne commencent. On retrouve Ruben Fernandez, Eduardo Sepulveda (Movistar), Franck Bonnamour, Maxime Daniel (Fortuneo-Samsic), Jérémy Leveau (Delko Marseille Provence KTM), Clément Venturini (AG2R-la Mondiale), Nikita Stalnov (Astana), Romain Seigle (Groupama-FDJ), Adrien Petit (Direct Energie), Garikoitz Bravo, Benêt txoperena (Euskadi-Murias), Fabio Duarte (Manzana-Postobon), Steven Tronet (Roubaix Lille Métropole), Nicolas Baldo (Saint-Michel Auber 93), Kévin Reza (Vital Concept) et Simone Antonini (Wanty-Groupe Gobert). Toutefois, cette grosse échappée ne convient pas à tout le monde, si bien que la Sky et la Movistar mettent en marche dès les premières pentes du Port de Lers et le groupe est neutralisé peu de temps après. La bataille pour l’échappée perdure un bon moment, les tentatives se multiplient et ce sont cinq coureurs qui basculent finalement avec près d’une minute d’avance sur le peloton très amaigri : Ruben Fernandez, Brice Feillu, Elie Gesbert (Fortuneo-Samsic), Anthony Perez (Cofidis) et Garikoitz Bravo. Dans la descente, Mauro Finetto (Delko Marseille Provence KTM) et Romain Seigle (Groupama-FDJ) font la jonction en tête, alors que Gesbert est victime d’une chute et doit abandonner la course.

On retrouve dès lors six hommes à l’avant après quasiment 70 kilomètres de course alors que la formation AG2R-La Mondiale prend le relais derrière, à un train relativement soutenu ne permettant pas au fuyards de prendre le large. Bien au contraire. Après quelques minutes de chasse, l’échappée est à nouveau reprise et tout est à refaire. Ce sont alors deux hommes qui contrent, Damien Gaudin (Direct Energie) et Benêt Txoperena (Euskadi-Murias). Cette tentative est la bonne et le peloton décide enfin de se relever. Cela permet également une accalmie dans le peloton, qui se reforme petit à petit tandis que le duo de tête prend le large. Au sommet du Pas de Soulombrie (2e cat), l’écart grimpe à quatre minutes, et même à six minutes peu de temps plus tard, à 90 kilomètres de la ligne. Pendant ce temps là, les abandons se succèdent dans le peloton, où la Movistar reprend doucement les commandes. Se présente ensuite le Col de Chioula, 3e des cinq difficultés du jour. Benêt Txoperena en profite pour lâcher Gaudin, bien moins efficace quand la pente s’élève, et s’en va passer le sommet, situé à 67 kilomètres du but, avec près de deux minutes d’avance sur Gaudin, et quasiment quatre sur un peloton où Nacer Bouhanni roule en tête (!). Dans la longue descente qui suit, les rôles s’inversent au sein de l’échappée. Gaudin grignote mètre par mètre sur l’Espagnol, bien trop prudent, et le décroche même avant le pied du Col de Montségur. Le Français mène donc les hostilités dans l’avant-dernière bosse du jour, et c’est la Movistar qui continue d’assurer un bon tempo derrière.

La formation Astana tente de secouer le paquet, et envoie d’abord Nikita Stalnov, avant de faire passer Luis Leon Sanchez en personne à l’offensive. L’attaque de l’Espagnol, en compagnie de Brice Feillu (Fortuneo-Samsic) est fatale pour Gaudin, qui voit son aventure s’achever à moins de vingt kilomètres du but. Le duo franco-espagnol conserve la tête quelques minutes, mais la Movistar finit par les ramener dans le rang avant même le sommet du col. Feillu fournit un ultime effort pour passer en tête en haut, mais il réintègre bien le peloton au moment de la descente menant au pied de l’ultime ascension du jour aux Monts d’Olmes. Dès les premières rampes, la Movistar se met en ordre de marche et fait littéralement exploser le peloton. Ruben Fernandez (Movistar) prend les rênes et met tout le monde en file indienne. Les cassures s’opèrent et on ne retrouve bientôt plus que son leader Alejandro Valverde ainsi que Dani Navarro (Cofidis) et Kenny Elissonde (Team Sky) dans sa roue. Après un gros effort, Fernandez s’écarte et c’est Navarro qui lance les premières offensives, sans pouvoir se défaire de ses deux rivaux. Derrière, en chasse, on retrouve Sebastien Reichenbach (Groupama-FDJ), Luis Leon Sanchez (Astana) ainsi qu’Hubert Dupont (AG2R-La Mondiale). Petit à petit, en montant en altitude et en s’approchant du sommet, les coureurs entrent aussi dans le brouillard. En tête, Elissonde et Navarro se montrent plutôt entreprenants mais ne parviennent à distancer Il Imbatido, relativement serein. À 10 bornes de l’arrivée, leur avance croit tout de même à 30 secondes sur leurs plus proches poursuivants.

À 8 kilomètres du but, Kenny Elissonde tente de profiter d’une légère descente pour distancer les grimpeurs ibériques, et s’il prend quelques mètres, il voit revenir Valverde et Navarro peu après. C’est d’ailleurs une fois la pente retrouvée que Valverde lance sa première offensive. Navarro et Elissonde serrent les dents, mais parviennent à recoller. Trois hommes sont encore en lice pour la victoire à cinq bornes du sommet, tandis que le groupe de chasse perd progressivement du temps et se retrouve pointé à 45 secondes. Dans la perspective de s’assurer du podium final, les trois coureurs de tête décident alors de collaborer, et prennent chacun leur tour leur relais dans le groupe. Cela leur permet d’atteindre la minute d’avance à trois kilomètres du but. Cela même si Antonio Molina (Caja Rural), tout juste revenu au sein de la poursuite, tente de redonner de l’élan à la chasse. À 2 bornes du sommet, Valverde parait en contrôle total, semblant attendre les derniers hectomètres pour régler ses deux compagnons de fuite. Elissonde tente bien de l’inquiéter, mais ce n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. Le coureur de la Movistar prend désormais la majeure partie des relais et veille à ne pas se faire déborder. Le Français rente sa chance peu après la flamme rouge mais le trio reste groupé jusque dans les ultimes hectomètres. La situation est parfaite pour Alejandro Valverde qui lance son sprint à 200 mètres de la ligne et qui s’en va cueillir la victoire, nullement inquiété par Dani Navarro, deuxième, et encore moins par Elissonde, troisième à quelques secondes. Sanchez règle lui le groupe de chasse devant Reichenbach près d’une minute plus tard.

Classement de la troisième étape

1 Alejandro Valverde (Movistar)
2 Daniel Navarro (Cofidis) à 0’02
3 Kenny Elissonde (Team Sky) à 0’06
4 Luis Leon Sanchez (Astana) à 1’03
5 Sebastien Reichenbach (Groupama – FDJ) à 1’04
6 Antonio Molina (Caja Rural – Seguros RGA) à 1’06
7 Hubert Dupont (AG2R La Mondiale) à 1’09
8 Valentin Madouas (Groupama – FDJ) à 1’32
9 Georg Preidler (Groupama – FDJ) à 1’50
10 Ricardo Vilela (Manzana Postobon) m.t

Général provisoire après la troisième étape

1 Alejandro Valverde (Movistar)
2 Daniel Navarro (Cofidis) à 0’06
3 Kenny Elissonde (Team Sky) à 0’12
4 Luis Leon Sanchez (Astana) à 1’12
5 Sebastien Reichenbach (Groupama – FDJ) à 1’14
6 Antonio Molina (Caja Rural – Seguros RGA) à 1’16
7 Hubert Dupont (AG2R La Mondiale) à 1’19
8 Valentin Madouas (Groupama – FDJ) à 1’42
9 Georg Preidler (Groupama – FDJ) à 2’00
10 Ricardo Vilela (Manzana Postobon) m.t

Plus d’informations à venir…

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