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Ce Paris-Tours doit encore tracer son chemin

Deux ans après avoir testé les routes calcaires de Vendôme sur Paris-Nice, ASO a donc de nouveau innové dimanche avec les neuf chemins de terre sur Paris-Tours. Le premier d’entre eux a été dévastateur pour le peloton. On se serait crus au printemps, sur les routes de Paris-Roubaix ou du Tro Bro Leon, avec de la poussière et des coureurs éparpillés. Certains favoris sont restés sur le carreau à cause du nombre de crevaisons survenues. Nul doute que cet ajout a modifié le scénario traditionnel de cette course où le peloton avale les 240 kilomètres pour s’offrir un sprint, massif ou restreint, sur l’Avenue de Grammont. Prélude à un équivalent français des « Strade Bianche »? L’organisateur du Tour de France , ASO en rêve mais le chemin reste long.

Ce matin dans le quotidien Le Monde, le concepteur des parcours sur les épreuves ASO Thierry Gouvenou affichait son ambition de créer une « strade bianche » à la française. « Parmi les nouvelles courses créées ces dernières années, les Strade bianche sont la plus réussie, la seule qui apporte quelque chose de nouveau. Si on trouvait un jour le terrain idéal, j’aimerais qu’on puisse avoir ça en France. Mais les Italiens l’ont bien compris : il faut des paysages, un lieu qui parle au monde entier. Mais c’est un gros boulot pour trouver l’endroit : on aimerait des chemins plus longs que sur Paris-Tours, Paris-Roubaix annonce 50 kilomètres de pavés, pour une course de chemins il en faudrait au moins 30 kilomètres. »

 » Cela n’a rien à voir avec du cyclisme sur route « 

Cette classique des feuilles de vigne aux gros cailloux n’a laissé personne indifférent. Les avis sont partagés à l’issue de la course.

A commencer par le manager de Quick Step – Floors Patrick Lefevere pas du tout conquis par la formule. « C’est la dernière fois que l’équipe participe même si nous gagnons. Cela n’a rien à voir avec du cyclisme sur route », lâche-t-il sur Twitter.

Son futur ex-coureur Niki Terpstra était plus modéré au micro de Cyclingpronet en passant la ligne. « J’ai toujours aimé Paris-Tours, surtout l’ancien parcours, car je pense que ce nouveau parcours se rapproche plus du cyclo-cross que de la route. Aujourd’hui il fallait être chanceux pour ne pas crever, ce qui est dommage, même si j’ai pris du plaisir. »

Sur le podium du jour, Benoit Cosnefroy (Ag2r-La Mondiale) estime que cette course doit garder son format classique. « Oui, c’est un peu excessif mais bon, si on compare à Paris-Roubaix forcément c’est de la rigolade. Mais c’est surtout que cela dénature la course et je ne suis pas vraiment pour. C’est une ancienne classique et elle doit garder le même parcours. Mais bon, ça a été à mon avantage aujourd’hui, je ne vais pas le regretter sur cette édition mais voilà je ne suis pas pour que l’on rajoute des chemins et que l’on veut trouver du spectaculaire. Ca élimine des favoris, sur crevaison ou sur chute donc je ne suis pas forcément pour », exprime-t-il à France Télévisions.

Les crevaisons dues au mauvais matériel plutôt que le parcours ?

Cependant, certains ont quand même apprécié ce Paris-Tours, nouvelle formule, à l’image de Sep Vanmarcke. « C’était différent d’une classique flamande, avec beaucoup de côtes très difficiles et des chemins en mauvais état. Je pense d’ailleurs que les crevaisons étaient plus dues à un mauvais de choix de matériel qu’à la qualité des routes », déclare-t-il à CyclingPronet.

Prochaine étape : le Tour de France? 

Si ce Paris-Tours servait de test, la prochaine étape sera de proposer aux coureurs du Tour de France, un col non bitumé. « On voudrait un col. On aimerait trouver l’équivalent de ce qu’ont les organisateurs du Tour d’Italie avec le Colle delle Finestre, dont les huit derniers kilomètres ne sont pas goudronnés », poursuit Thierry GouvenouPour rappel, c’est dans cette montée que Christopher Froome a construit sa victoire sur le Tour d’Italie. « Ce qu’on a envie de retrouver, c’est cette image des coureurs au milieu de la montagne sur un chemin empierré, comme lorsque les organisateurs du Tour ont envoyé les coureurs sur le Tourmalet en 1910. Je me dis qu’ils prenaient plus de risques que nous. »

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