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Liège-Bastogne-Liège : Monumental Bob Jungels

On attendait plutôt Julian Alaphilippe chez Quick Step Floors, mais l’écurie belge a surtout misé sur son collectif, ce dimanche, sur Liège-Bastogne-Liège version 2018. Ce n’est donc pas le Français, mais son collègue Luxembourgeois Bob Jungels qui est allé remporter, au bout des 258 kilomètres, son tout premier Monument en carrière. Sorti dans la descente de la côte de la Roche-aux-Faucons, le protégé de Patrick Lefévère s’est construit un bel avantage, grâce aussi à la couverture d’Alaphilippe en poursuite, et malgré la menace de Jelle Vanendert dans le final, le champion du Luxembourg a tenu bon et a ainsi pu savourer son succès en solitaire à Ans. Derrière lui, ce sont finalement Michael Woods (EF Education First) et Romain Bardet (AG2R-La Mondiale), sortis dans les derniers kilomètres, qui ont récolté les deuxième et troisième places tandis que Julian Alaphilippe a réglé le sprint pour la quatrième place, célébrant au passage la victoire de son coéquipier. La Quick Step Floors conclut ainsi un printemps de Classiques tout à fait exceptionnel.

Dans cette édition 2018 de la Doyenne des Classiques, il faut à peine dix kilomètres pour voir l’échappée du jour se dessiner. C’est donc au terme d’une courte bagarre que se dégagent en tête Antoine Warnier (WB Aqua Protect Veranclassic), Casper Pedersen, Mark Christian (Aqua Blue Sport), Anthony Perez (Cofidis), Paul Ourselin (Direct Energie), Jérôme Baugnies (Wanty-Groupe Gobert), Florian Vachon (Fortuneo-Samsic), Mathias Van Gompel (Sport Vlaanderen-Baloise) et Loic Vliegen (BMC). Le peloton accorde un bon de sortie à ces neuf coureurs, laisse l’écart grimper à cinq minutes, puis ce sont les équipes UAE Team Emirates, Quick Step Floors et Lotto-Soudal qui viennent se porter aux avant-postes pour réguler l’allure. L’avance des hommes de tête dépasse brièvement les six minutes, mais oscille surtout autour des 5’30 pendant plus de cent bornes, alors que les premières ascensions sont arpentées. À la mi-course, après une petite accélération, l’écart est ramené sous les cinq minutes et débute un peu plus loin un enchaînement de côtes, celle de Mont-le-Soie étant la première d’entre elles. Alors qu’UAE Team Emirates assume la majeure partie du travail, l’échappée se désagrège petit à petit. Van Gompel et Warnier sont les premiers distancés, dans la côte du Pont, mais le peloton perd aussi quelques éléments à l’entrée dans les cent derniers kilomètres.

Cela commence donc à s’animer, surtout à l’avant, où Pedersen produit une attaque avant la terrible côte de la Ferme Libert, où il doit finalement rétrograder, en compagnie de Vachon. Ce ne sont donc plus cinq coureurs qui mènent les débats à 80 bornes du but tandis que le peloton évolue toujours à une allure soutenue mais sans offensive. La Movistar, absente des débats jusque là, envoie un homme à rouler peu après, et l’écart retombe à trois minutes juste avant la côte du Rosier. Celle-ci est fatale à Loïc Vliegen en tête de course, et ce n’est plus qu’un quatuor qui ouvre la voie : Ourselin, Perez, Baugnies et Christian. Le peloton, pour sa part en core bien fourni, se contente encore de maitriser leur avancée sans donner de grands coups d’accélérateur. Dans le Col du Maquisard, cet écart n’est pas réduit de manière conséquente. Les hommes de tête conservent en effet près de 2’30 à l’issue de cette difficulté, à 45 kilomètres de la ligne. Mais se profile alors la fameuse côte de la Redoute, et le peloton passe la surmultipliée. Toutes les équipes tentent de remonter leur leader et cette allure effrénée ne permet aux échappés de jouir que de deux minutes au pied.

Cela se corse encore davantage par la suite, puisque si Baugnies prend seul la tête des opérations, la Quick Step Floors continue d’imprimer un solide tempo derrière, et au sommet, on ne compte plus qu’une grosse minute entre l’unique échappé et la tête du peloton, encore assez garni.  Dans la portion de de transition menant à la côte de la Roche-aux-Faucons, Ourselin, Perez et Christian sont avalés par le peloton, où la bagarre pour les positions fait rage. Cela condamne d’ailleurs Jérôme Baugnies, qui doit rendre les armes à vingt-deux kilomètres du but, soit à un kilomètre seulement de l’avant-dernière ascension du jour. C’est alors la Bahrain-Merida qui prend les commandes avant la Roche-aux-Faucons, les plus faibles lâchent dès le pied, mais il faut attendre quelques instants avant de voir la première attaque survenir. Elle est l’oeuvre de Philippe Gilbert (Quick Step Floors). Le Wallon est pris en chasse par plusieurs coureurs, dont Sergio Henao (Team Sky), qui contre. Mais derrière le champion de Colombie, un autre Quick Step surgit, en la personne de Bob Jungels, et le Luxembourgeois fait forte impression. Il avale le Sud-Américain et continue d’imprimer un gros rythme, que seuls une dizaine d’hommes sont capables de suivre.

Un léger temps de répit s’instaure au sommet de la bosse, mais Jungels repasse la deuxième dans la descente et prend immédiatement quelques mètres, qui se transforment vite en secondes. Après deux petits kilomètres, le Luxembourgeois en compte même vingt sur un groupe de contre où personne ne souhaite collaborer. Un groupe où l’on retrouve Davide Formolo (Bora-hansgrohe), Sam Oomen, Tom Dumoulin (Sunweb), Dan Martin (UAE Team Emirates), Alejandro Valverde (Movistar), Sergio Henao (Team Sky), Jakob Fuglsang, Davide Villella (Astana), Jack Haig, Roman Kreuziger (Mitchelton-Scott), Romain Bardet (AG2R-La Mondiale), Michael Woods (EF Education First), Domenico Pozzovivo, Enrico Gaparotto (Bahrain-Merida), Dylan Teuns (BMC), Jelle Vanendert, Tim Wellens (Lotto-Soudal) mais aussi … Julian Alaphilippe, qui s’attache à couvrir tous les contres derrière son coéquipier. Plusieurs attaques surviennent, notamment de la part de Martin, Valverde ou encore Wellens, mais Alaphilippe sert parfaitement les intérêts de Jungels, qui peut ainsi porter son avance à trente secondes à quartorze kilomètres du but.

On s’observe d’ailleurs de plus en plus en poursuite et l’enterrement de première classe se confirme à dix bornes du but, lorsque Jungels porte son avance à 40 secondes. Finalement, c’est Villella qui se sacrifie pour Fuglsang, mais l’Italien ne peut rien face au rouleur qu’est le Luxembourgeois, et ce dernier peut donc entamer la côte de Saint-Nicolas, dernière difficulté du jour, avec 50 secondes d’avance, rien que ça ! Alors, tandis que le coureur de la Quick Step tente de gérer son effort, derrière ça s’affole. Wellens accélère une première fois, suivi par Haig, mais c’est en réalité Vanendert qui place la plus violente accélération. Si bien que personne ne peut prendre la roue du Belge de la Lotto-Soudal. Alaphilippe tente dès lors de gérer les autres concurrents. Vanendert poursuit sa belle montée et revient d’ailleurs à vingt secondes à peine de Jungels au sommet. Un peu plus loin, on retrouve alors Alaphilippe, Formolo, Pozzovivo, Henao, Bardet, Woods, Valverde et Kreuziger. Inquiet pour son coéquipier, Alaphilippe tente de faire le jump sur Vanendert une fois la bosse franchie, mais c’est un échec. Toutefois, Jungels profite de ses qualités de rouleur pour retrouve une demi-minute d’avance sur Vanendert deux bornes du but.

Au même instant, Romain Bardet et Michael Woods lancent une attaque dans le groupe de contre, et elle n’est pas suivie. Le Canadien et le Français collaborent donc dans le but de revenir sur Vanendert, qui ne cesse de perdre du temps sur Jungels. Ce dernier franchit la flamme rouge, avant la longue montée vers Ans, avec une marge de 35 secondes. Normalement suffisante. Derrière, Jack Haig tente de ramener le groupe de contre sur Bardet et Woods, qui ont eux-même Vanendert en point de mire. Ils finissent d’ailleurs par le rejoindre, et le déposer, à 300 mètres du but. Loin devant, Bob Jungels peut lui se présenter dans la ligne d’arrivée finale avec une avance conséquente, qui lui permet de profiter de la clameur du public et de célébrer son premier Monument glané en carrière, et ce de bien belle manière. Quelques instants plus tard, Woods et Bardet se disputent les places restantes sur le podium, et le coureur de Jonathan Vaughters a raison de celui de Vincent Lavenu. Julian Alaphilippe remporte lui le sprint pour la quatrième place et se permet aussi s’exulter en passant la ligne. Après un nouveau numéro des Quick Step Floors.

Classement 

1 Bob Jungels (Quick-Step Floors)
2 Michael Woods (EF Education First-Drapac p/b Cannondale) à 0’37
3 Romain Bardet (AG2R La Mondiale) m.t
4 Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors) à 0’39
5 Domenico Pozzovivo (Bahrain Merida) m.t
6 Enrico Gasparotto (Bahrain Merida) m.t
7 Davide Formolo (BORA – hansgrohe) m.t
8 Roman Kreuziger (Mitchelton-Scott) m.t
9 Sergio Luis Henao (Team Sky) m.t
10 Jakob Fuglsang (Astana) m.t

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