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Gianni Moscon parachève une saison aussi épatante que turbulente

Tout le paradoxe Gianni Moscon s’est exprimé à Côme, ce samedi. Au terme de 247 kilomètres de course, l’Italien est allé décrocher son tout premier podium dans un Monument du cyclisme, à 23 ans seulement, mais il n’a pourtant pas échappé à une nouvelle polémique. Causée par la contestation d’Alexis Vuillermoz dans le sprint final, celle-ci s’est certes rapidement éteinte, et le coureur de la Sky n’a pas été jugé coupable d’une quelconque faute dans les derniers hectomètres. Néanmoins, son image a de nouveau, temporairement, complètement contrasté avec sa performance. Le natif de Trente représente à coup sûr l’avenir du cyclisme, il en est même déjà le présent, mais ses diverses frasques lui collent désormais à la peau. Pas plus préoccupé que ça par ce qui peut se dire de lui, Moscon apporte généralement ses réponses sur le bitume. Tel fut le cas aujourd’hui encore. Pour sa première participation au Tour de Lombardie, il est tout simplement allé chercher la troisième place.

« Je n’ai aucun regret sur ce final, a-t-il commenté en zone mixte après le podium protocolaire. J’ai tenté ma chance à la mi-ascension dans le Civiglio, mais Nibali était plus fort. Le suivre était impossible. J’étais vraiment à bloc et lui était un niveau au-dessus. Ce matin, je lui ai dit que, selon moi, il ne serait pas loin (de gagner), et en effet, il a réalisé un gros numéro. » Situé dans un large groupe de poursuivants avant la montée de San Fermo della Battaglia, Moscon est revenu sur Thibaut Pinot mais a vu filer Julian Alaphilippe dans les cinq derniers kilomètres. C’est donc pour la troisième place qu’il s’est battu, avec succès : « Vuillermoz (4ème, ndlr) m’a dit quelque chose, je pense qu’il se référait au sprint, mais je pense avoir fait un sprint correct. Si vous ne pouvez pas passer là où il n’y a pas la place, alors vous ne devriez pas tenter. »

Grâce ce fantastique podium, Gianni Moscon vient donc conclure une deuxième saison chez les pros aussi complète qu’étonnante de versatilité. Cinquième de Paris-Roubaix et quinzième du Tour des Flandres au printemps, le Transalpin a conquis le titre national contre-la-montre avant de briller dans les montagnes du Tour d’Espagne au plus près de Chris Froome, puis de faire valoir ses qualités de puncheur du côté de Bergen, dans un championnat du monde où il a un temps espéré la médaille. « Je ne sais pas ce que je suis, a-t-il confessé ce samedi. Je vis ma carrière au jour le jour, j’essaie de tout donner sur chaque course que je dispute, je m’amuse, c’est ma philosophie. Je suis assez complet, et peut-être qu’un jour, je vais devoir décider dans quel domaine me spécialiser. Pour le moment, je me plais dans cette configuration. Je pense que les Classiques sont plus à ma portée. C’était d’ailleurs quelque chose d’extraordinaire d’entrer dans le vélodrome de Roubaix avec le quinté de tête, et c’était aussi ma première place d’honneur dans une grande Classique. Je pense que c’est mon meilleur moment de l’année. »

Il y en a eu des moins bons. Comme cette suspension d’un mois infligée par sa propre équipe pour propos racistes envers Kévin Réza lors du Tour de Romandie. Comme cette disqualification aux Mondiaux pour un bidon-collé trop prolongé. Ou encore comme cette toute récente affaire, dont l’issue doit encore être élucidée, qui le désigne comme l’agresseur de Sébastien Reichenbach sur les Trois Vallées Varésines, où le Suisse a chuté et s’est cassé le coude. Le grand talent de Moscon ne peut éclipser l’image délétère qu’il a renvoyée ces derniers mois. « Je n’ai pas beaucoup à ajouter à cette histoire, je le ferai auprès des autorités compétentes, mais je suis prêt à me défendre. Si la vérité prédomine, je n’ai rien à craindre. J’ai déjà dit au jury, et je le confirmerai aux autorités, je compte me défendre. Ce sont de très grosses accusations, et je pense qu’ils devront eux-même répondre à ces allégation. Mon image a été endommagée par ce qu’ils ont écrit, et j’en suis navré, car ces choses ne sont bonnes ni pour moi ni pour le cyclisme. Nous verrons comment se terminera cette histoire mais je ne vais pas laisser passer ça. »

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