Anthony Turgis : « Quand on se retrouve dans un groupe de cinq, on joue la victoire… »

Anthony Turgis a frappé son guidon de rage à l’arrivée d’À Travers la Flandre. Le coureur de Direct Energie venait pourtant de se classer deuxième de l’épreuve WorldTour, derrière le phénomène Mathieu van der Poel. « Quand on se retrouve dans un groupe de cinq, on joue la victoire… Quand on n’est pas sprinteur, on joue peut de fois la victoire dans une saison : il ne faut pas trop se louper. On dit que je suis jeune, mais Mathieu est encore plus jeune que moi, souriait finalement Turgis devant notre caméra. Bon, se retrouver à l’avant comme ça, c’est déjà très bien. L’équipe est très forte en ce moment, cette place fait du bien. On aura l’esprit un peu plus serein pour les prochaines courses. »

Lire aussi > Mathieu van der Poel : « J’ai fait une très belle course, je suis très heureux »

Turgis signe ici une superbe performance alors que l’on attendait plutôt Niki Terpstra du côté des hommes de Jean-René Bernaudeau. D’autant que le Néerlandais a remporté l’épreuve en 2012 et 2014. « On avait plusieurs cordes à notre arc. En voyant le parcours, on a compris que l’échappée pouvait partir d’un peu plus loin. Il fallait mettre des coureurs devant avant que les cadors ne se fassent la course, expliquait alors le cadet de la fratrie Turgis. C’est ce que j’ai réussi à faire, il fallait aussi avoir les jambes, ce n’était pas facile! A partir de ce moment-là, on était sur de bonnes bases. Ça s’est joué comme ça, on aurait aussi pu avoir un retour de l’arrière et un retour de Niki. On aurait joué différemment, mais ça s’est fait comme ça. »

Turgis s’est alors présenté à l’abord de la dernière ligne droite au sein d’un groupe de cinq costauds. Placé en dernière position après la flamme rouge, c’est lui qui a lancé l’emballage aux 300 mètres. « J’ai tendance à essayer de surprendre un petit peu… Après quand on s’approche de la ligne, il n’y a plus trop de question à se poser. Soit ils réussissaient à prendre ma roue et à me doubler, soit je faisais tout de suite l’écart. Mathieu a réussi à prendre mon inspiration et à me doubler dans les 50 derniers mètres. Je l’avais vu dans la roue arrière, j’ai continué mon effort, mais il a eu les capacités pour passer. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.