Kevin Ledanois « complètement dégouté sur le coup »
La frustration était énorme, hier après-midi, chez Kevin Ledanois. L’ancien champion du monde Espoirs n’est en effet jamais passé si proche d’une première victoire dans le monde professionnel. Le pensionnaire d’Arkéa-Samsic, aujourd’hui âgé de 25 ans, a tenté son va-tout dans l’ultime étape du Circuit de la Sarthe, sur un parcours pour puncheurs à Sillé-le-Guillaume. Sorti du peloton dans les vingt derniers kilomètres, le protégé d’Emmanuel Hubert a réussi à rejoindre la tête de course mais n’a toutefois pu se défaire d’Andrea Vendrame (Androni-Sidermec) qui l’a finalement devancé au sprint.
Il raconte : « Nous étions déterminés à bien faire. On a fait une super course d’équipe en étant solidaires dès le kilomètre zéro, avec l’échappée d’Anthony [Delaplace]. J’ai dit à mes coéquipiers que je me sentais bien alors, sur le circuit, j’ai suivi les favoris, j’ai attendu que ça bataille et j’ai attaqué à un tour et demi de l’arrivée, dans la bosse, pour reprendre l’échappée et être à l’avant. J’ai d’abord rattrapé Benjamin Thomas avec qui on a essayé de revenir sur les hommes de tête. Je suis finalement rentré seul à l’avant ! Une fois dans le premier groupe tout le monde était un peu « cuit » mais je me sentais bien. J’ai réussi à me détacher avec Andrea Vendrame qui m’a suivi. »
Le fils d’Yvon Ledanois a manoeuvré comme il le souhaitait dans les derniers hectomètres, mais cela n’a pas suffi pour battre l’Italien, et sa déception en passant la ligne en deuxième position était manifeste. « Je savais qu’il marchait fort. J’ai tout tenté pour gagner, a assuré le coureur d’Arkéa-Samsic. Il y avait un virage à 150 mètres de l’arrivée, j’ai lancé le sprint ici. C’était ma seule chance, mais je me fais rattraper à 20 mètres de la ligne….Sur le coup j’étais complètement dégouté. Mais je sais que ça va sourire ! Ça va aller ! On a pesé sur la course. Perso, je ne suis pas encore à 100% mais à 95%. J’ai réussi à me canaliser et à attendre les bons moments pour produire mes efforts. D’ici demain (aujourd’hui) j’aurai relativisé d’être passé si proche de la victoire. «