Sonny Colbrelli : « J’ai trouvé en moi le coureur que je voulais devenir »
Lorsqu’il descendait du podium de l’Amstel Gold Race l’an passé, nombreux étaient les journalistes à demander à Sonny Colbrelli, à l’époque chez Bardiani – CSF, ce qu’il faisait encore dans une équipe Continentale Pro’. Le sympathique Italien répondait alors qu’il n’était pas question pour lui de se précipiter et qu’il irait en World Tour le moment venu, alors qu’il était déjà âgé de près de 26 ans. Une année plus tard le bond a été fait, chez Bahrain – Merida. Et il semble que le moment était bien choisi. Victorieux de la très difficile deuxième étape du dernier Paris-Nice, à Amilly, il s’est aussi essayé pour la première fois aux classiques Flandriennes. Bilan : septième de l’E3 et dixième du Tour des Flandres. Pas mal pour une première ! Aujourd’hui sur la Flèche Brabançonne, il a été très offensif et réussit à remporter avec autorité le sprint final. Un bon signe à quatre jours de l’Amstel.
Sonny, racontez-nous un peu ce final.
C’était très nerveux. Je craignais vraiment que le groupe derrière ne revienne et je me disais qu’alors tout serait tombé à l’eau. Heureusement j’avais un coéquipier avec moi, Grega Bole qui a fait un gros travail. Moi j’étais nerveux à l’idée que ça revienne derrière alors j’ai essayé de motiver tous nos compagnons d’échappée. Dans le sprint en lui-même, je n’étais pas confiant car j’étais contre les barrières et Vakoc m’a serré un peu. Mais j’ai pu lancé mon sprint à 100 mètres et j’ai gagné sans problème. Vakoc est revenu très fort dans le final mais j’ai pu faire un grand sprint pour m’imposer.
L’objectif était de gagner aujourd’hui ou de se préparer en fonction de l’Amstel ?
Aujourd’hui il y avait effectivement l’objectif de faire quelque chose de bien, de voir où j’en étais de ma condition. On verra dimanche comment ça se passe. Nous avons (Enrico) Gasparotto qui marche fort aussi (vainqueur de l’Amstel en 2016 et désormais coéquipier de Colbrelli, ndlr). On verra avec notre équipe comment ça se passera pendant la course.
L’an passé vous disiez vouloir évoluer progressivement. Désormais vous êtes dans une équipe World Tour, vous pensez que l’instant est propice pour vous pour exploser au haut niveau ?
Ce succès aujourd’hui compte beaucoup pour moi. C’est vrai que ça va vraiment bien depuis le début de l’année alors que j’évolue à un niveau supérieur, aux côtés de grands champions. J’ai déjà gagné sur Paris-Nice et donc aujourd’hui. Je suis vraiment satisfait parce que j’ai trouvé en moi le coureur que je voulais devenir.
Vous allez faire le Tour de France ?
Oui cette année ce sera mon premier Tour de France et j’espère bien y figurer. Je me prépare au mieux pour ça.
Pourquoi le Tour de France plutôt que le centième Giro ?
Parce qu’au Giro toute l’équipe Bahrain sera autour de (Vincenzo) Nibali.