Décalage du Giro, Mondiaux en Afrique, tramadol ; David Lappartient s’exprime
À l’occasion de l’inauguration d’un forum à Milan portant notamment sur les bienfaits du vélo pour la durabilité environnementale, David Lappartient a passé en revue quelques sujets, plus ou moins brûlants, auprès de la Gazzetta dello Sport.
Tout d’abord, du fait de sa présence sur le sol transalpin, le président de l’Union Cycliste Internationale a évidemment évoqué le Giro, et de fait livré une piste de réflexion jusque là relativement absente des débats. Selon Lappartient, pour éviter une collusion entre Tour de Californie et Tour d’Italie, un nouvel aménagement du calendrier pourrait voir le jour d’ici peu. « Nous avons déjà rencontré RCS Sport, et en décembre, nous parlerons avec les organisateurs américains : à partir de la saison 2020, le projet est de
reporter le Giro d’une semaine et d’avancer le Tour de Californie. On pourrait ainsi courir les deux ». L’objectif serait davantage de rapatrier les sprinteurs d’un continent à l’autre, les coureurs de classement général optant pour leur part très largement pour le Grand Tour, de manière générale.
Parmi les autres dossiers en cours, Lappartient a évoqué les Mondiaux 2025, promis au continent africain. Les candidatures du Maroc et du Rwanda sont actuellement à l’étude, et si l’attribution ne sera opérée qu’en septembre 2019, le Français estime que le Rwanda est actuellement en pole position, notamment de par son expérience dans l’organisation de son tour national, désormais promu au rang 2.1. Sur l’Afrique toujours, le président de l’UCI a annoncé l’inauguration à venir en mars d’un nouveau vélodrome au Caire.
Sur des points davantage réglementaires, David Lappartient a précisé le processus qui sera celui des contrôles du Tramadol : « Les règles entreront en vigueur non pas à partir du 1er janvier mais, je pense, à partir de mars, à temps pour Paris-Nice et Tirreno-Adriatico. Il y a aspects médicaux, techniques et juridiques que nous devons bien examiner avec notre comité médical […] Ce ne sera pas un contrôle antidopage, mais nous utiliserons nos règles sanitaires [Pour le contrôle en lui-même], il suffira de prélever une goutte de sang du doigt. Le test sera effectué avant le départ ou après la course. La sanction, si la limite est dépassée, sera l’exclusion de la course si le contrôle est effectué avant le départ ; la disqualification du coureur, si c’est fait après. »
Enfin, l’ancien président de la Fédération Française de Cyclisme et de l’Union Européenne de Cyclisme a annoncé la construction d’un groupe de travail autour de la question des capteurs de puissance et de leur utilisation en course. « Sa tâche sera de donner à l’UCI des recommandations et des idées sur la manière de rendre le sport plus attrayant », a-t-il conclu.
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