Geraint Thomas : « Il y a aussi de l’inconnu pour Dumoulin et Froomey »

Un nouveau jour en jaune pour Geraint Thomas (Team Sky) qui n’a pas laissé transparaitre une seule faiblesse malgré la difficile ascension de la Côte de la Croix Neuve. 

Geraint, Tom Dumoulin (Sunweb) a souffert, Chris Froome (Team Sky) aussi mais vous jamais.
Je joue beaucoup au poker, c’est pour ça que je suis assez bon à ça. Non… (sourire) Je me sentais bien aujourd’hui. C’était un difficile final et je ne savais pas forcément trop à quoi m’attendre. C’était une étape assez facile et tout d’un coup une grosse explosion mais je pense qu’on peut être satisfait avec le résultat du jour.

Vous semblez bien gérer le stress du maillot jaune. Est-ce plus difficile que lorsque vous étiez en jaune sur Paris-Nice et le Critérium du Dauphiné ?
Pour être honnête, ce n’est pas aussi stressant que les exemples que vous avez cités. Ici je me contente d’apprécier ces jours en jaune. Je ne pense qu’au jour suivant, sans aller plus loin que ça. Je ne me met pas de pression. Quand vous comparez ça à la finale de la poursuite par équipes des Jeux Olympiques de Londres en 2012. C’était quatre ans de travail acharné, vous êtes avec trois coéquipiers aussi dédiés que vous et vous pouvez gagner pour une histoire de dixièmes de seconde. Ça c’est de la pression ! Ici c’est différent, c’est un effort vraiment différent, sur la longueur et avoir Froomey en deuxième position au général aide énormément à évacuer la pression. Je sais que si quelque-chose m’arrive, il sera là.

Que pensez-vous de Tom Dumoulin ?
Il est impressionnant. Il sait parfaitement l’allure qu’il doit adopter. Il est Champion du Monde du chrono, il sait comment s’adapter à une ascension raide de 3 kilomètres ou à une ascension de 40′ comme l’Alpe d’Huez. Vous ne savez pas s’il adopte juste son tempo ou s’il est en souffrance. Bravo à lui d’être capable de faire ça d’autant plus qu’il est isolé, sans coéquipier.

Avec ce maillot jaune sur les épaules, vous commencez à penser à votre chance personnelle ?
Je pense que chaque jour est différent. On va juste prendre les choses comme elles viennent. Bien sûr nous avons un plan pour la première étape des Pyrénées. Nous n’allons pas rouler l’un sur l’autre et laisser Dumoulin gagner. Nous aurions l’air vraiment stupide. Mais comme je l’ai dit avant, je n’ai jamais couru une course de trois semaines comme leader. C’est l’inconnu pour moi. Mais il y a aussi de l’inconnu pour Dumoulin et Froomey car ils ont fait le Giro et on ne sait jamais ce qui peut arriver. C’est la raison pour laquelle c’est excellent pour nous d’être premier et deuxième du Tour.

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