Tour de France : La Bahrain-Merida envisage de poursuivre l’organisation en justice

Après la chute de son leader Vincenzo Nibali provoqué par un spectateur dans la montée de l’Alpe d’Huez, le manager de l’équipe du Golfe Brent Copeland déplorait le manque de contrôle du public sur le bord des routes. Selon la Gazzetta dello Sport, il serait prêt à attaquer les organisateurs du Tour en justice.

Pris par la sangle de l’appareil photo d’un spectateur dans ce qui devait être l’une des étapes décisives de ce Tour de France, Vincenzo Nibali a chuté lourdement dans la montée de l’Alpe d’Huez. Le Sicilien s’est vite relevé pour terminer à treize secondes du vainqueur Geraint Thomas (Sky). Un exploit, à la vue du résultat des examens qu’il a passé à l’hôpital de Grenoble. Le vainqueur du Tour de France 2014 souffrait en fait d’une fracture de la dixième vertèbre thoracique et a été contraint à l’abandon.

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Dans une interview publiée ce samedi par la Gazzetta dello Sport, le manager de la Bahrain-Merida Brent Copeland était très remonté contre les organisateurs, incapables, d’après lui, d’assurer la sécurité des coureurs. « Il est clair qu’il n’y a pas assez de contrôle, regrettait-il dans les colonnes du quotidien italien. D’avantage d’investissements doivent être faits pour améliorer la sécurité. C’est inacceptable. L’organisation du Tour n’en fait tout simplement pas assez. Quelle est la différence avec le Giro, où la sécurité est garantie ? » Copeland fait part dans l’interview de son envie d’intenter une action en justice contre les organisateurs du Tour.

Le fait que les directeurs de course aient refusé de reclasser Nibali dans le temps du vainqueur a également tendu l’encadrement de l’équipe du Golfe, retenant que le leader sicilien serait arrivé « à coup sûr avec les meilleurs » sans l’incident. « Quand Chris Froome est tombé sur le Ventoux il y a deux ans, il a été placé dans le même temps que les autres coureurs. Selon l’UCI, la situation était anormale, mais la situation avec Vincenzo était également anormale ! »

Dernier motif de grief : à l’arrivée de l’Alpe d’Huez, Nibali a été transporté en ambulance jusqu’à l’hôpital de Grenoble : il a passé trois heures sur des routes de montagne avant d’arriver à destination. L’encadrement de la Bahrain avait pourtant demandé un hélicoptère pour le rapatrier d’urgence, mais la demande n’a pas été entendue. Christian Prudhomme avait attendu Nibali jusqu’à sa sortie de l’hôpital sur les coups de 23 heures jeudi, mais il semble qu’il en faudra plus pour apaiser les relations entre la Bahrain et l’organisation du Tour.

 

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