[ITW] Greg Van Avermaet : « À Milan-Sanremo, on n’a qu’une seule carte »

Chaque année, il fait partie des favoris. Pourtant son meilleur résultat n’est « que » cinquième, en 2016. Greg Van Avermaet sera encore l’un des coureurs à regarder attentivement ce samedi lors de l’ascension du Poggio. Le vainqueur de Paris-Roubaix 2017 s’est confié en conférence de presse aujourd’hui à la veille de la plus longue course de l’année.

Greg, quelle est la clé de Milan-Sanremo pour vous ?
Pour moi la clé, c’est le positionnement. Souvent dans une course on a plusieurs cartes, à Milan-Sanremo, on n’en a qu’une seule. J’espère pour ma part que la course sera dure comme l’an passé.

Qu’est-ce qui vous a manqué l’an passé ?
J’ai justement fait une erreur de positionnement. J’étais trop loin au pied du Poggio. J’étais dans la roue de Degenkolb. J’ai déjà fait un gros effort pour remonter. J’ai sans doute fait ma montée la plus rapide du Poggio mais au moment où je reviens en tête, l’écart était déjà fait avec les trois devant. J’ai souvent terminé Sanremo la tête entre les mains en me disant que j’avais les jambes mais en n’obtenant pas de résultat. Une fois  L’an passé c’était encore pire parce que j’avais les jambes pour suivre et j’ai fait cette erreur de positionnement.

Vous avez fait deux top10 à Milan-Sanremo. Est-ce que vous ne pensez jamais que c’est une course qui ne vous ne convient peut-être pas et que peut-être il serait mieux de s’entraîner différemment en vue des Flandriennes ?
Je suis ici parce que c’est un Monument et que je veux le gagner. Après, en termes de résultat, effectivement ça ne semble pas trop me réussir mais c’est une course où on part avec au moins 30 coureurs en mesure de gagner. Et c’est une course où vous pouvez peut-être avoir les meilleures jambes mais vous n’avez aucune assurance de faire un résultat. Si vous faites une excellente montée du Poggio, que vous vous retrouvez devant mais que vous êtes repris alors le replacement est très difficile, tant ça arrive vite derrière. Alors peut-être vous étiez l’un des plus forts mais ça ne se reflète pas sur le résultat.

Cette année, il y a beaucoup de sprinters malades. Il y aura donc moins d’équipes pour rouler. Est-ce une chance de plus pour les coureurs comme vous ?
Je me souviens de l’an passé où on disait qu’il y avait tellement de sprinters que ce serait absolument impossible d’éviter le sprint. Trois coureurs se sont disputés la victoire… On peut en parler autant qu’on le souhaite… C’est toujours la même incertitude.

La seule opportunité, c’est de partir dans le Poggio ?
Je pense que ma meilleure chance de victoire, c’était en 2011 quand je suis parti entre la Cipressa et le Poggio. C’est cette année que j’ai passé le sommet du Poggio en tête mais je ne connaissais pas assez la descente. Depuis je l’ai descendu sept fois de plus, je commence à connaître (sourire). Mais à l’époque, on me laissait partir, aujourd’hui ce ne serait plus la même chose.

Vous êtes encore nerveux au départ d’un Milan-Sanremo ?
Plus maintenant. Je me souviens la première fois que je l’ai fait, ma première course de 300 kilomètres, j’étais nerveux aujourd’hui non. J’ai le numéro 51 cette année, c’est un bon signe déjà. C’était le numéro favori d’Eddy Merckx et il l’a gagné 7 fois.

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