Wout van Aert : « Je n’avais rien à perdre »
Tiesj Benoot (Lotto – Soudal) s’est peut-être réaffirmé comme le grand espoir du cyclisme flamand en remportant magistralement ces Strade Bianche mais outre-quiévrain, les yeux étaient aussi rivés sur Wout van Aert (Vérandas Willems – Crelan). Le triple Champion du Monde de cyclo-cross a fait le spectacle jusqu’au bout de la course en chutant même et en faisant quelques mètres à pied tellement il était à bout de force dans l’ascension vers la ligne d’arrivée de Sienne. Après le Nieuwsblad, van Aert prouve qu’il a toutes les qualités pour faire aussi bien sur les classiques qu’il n’a pu faire en cyclo-cross.
Wout, premier sentiment ?
C’était une course vraiment dure. Rapide dès le départ. Les routes blanches étaient dans un état bien plus dégradé que je ne le pensais. Il y avait vraiment beaucoup de boue. Pour moi c’était vraiment bien. J’étais capable d’accélérer sur les routes gravillonneuses grâce à mes qualités techniques. C’est sûr que je n’avais pas peur, comparé à d’autres coureurs.
Votre résultat est la preuve que le passage du cyclo-cross à la route est pleinement faisable.
Dans le passé, le niveau global du cyclo-cross n’était peut être pas aussi élevé que celui de la route mais les champions de cyclo-cross qui sont passés à la route l’ont toujours fait avec succès. Pendant l’hiver j’ai beaucoup souffert contre Mathieu van der Poel. S’il se consacre à des courses sur route, il sera lui aussi, assurément capable d’avoir de bons résultats.
Mais pour vous personnellement, ça veut dire que c’est une réussite.
Nous ne sommes que 30′ après l’arrivée, donc c’est difficile de déjà raisonner ainsi. La semaine prochaine je réaliserai probablement mieux la performance du jour… Oui je me suis surpris aujourd’hui et je veux revenir pour un meilleur résultat.
Vous n’avez pas non plus eu peur d’attaquer.
Je n’avais rien à perdre… Je sors de la saison de cyclo-cross. Je voulais faire ces courses pour apprendre et des fois vous apprenez plus en tentant et en perdant que de ne rien faire. C’était mon état d’esprit.
Quel était le sentiment de se retrouver avec Romain Bardet, deuxième et troisième des deux derniers Tours de France ?
Il était fort. Il avait le même objectif que moi d’anticiper car il n’y avait pas de collaboration à l’avant. J’étais chanceux d’être avec lui à la fin parce que c’est ce qui m’a permis de tenir dans les 15 derniers kilomètres.
Initialement annoncé sur le Grand Prix Larciano, Wout van Aert n’est finalement plus présent sur la liste des partants (voir ici).