Egan Bernal : « Quand on m’a dit que j’avais le maillot jaune, je n’y croyais pas »
Dominant dans l’ascension du Col de l’Iseran, Egan Bernal a pris les commandes du Tour de France dans des conditions extra-ordinaires ce vendredi. Alors qu’il basculait en tête dans la descente avec Simon Yates, le grimpeur colombien de 22 ans a reçu l’ordre de s’arrêter. La course était alors neutralisée, et les temps figés au sommet. Si la 19e étape restera sans vainqueur en raison d’un orage de grêle et d’une coulée de boue survenue à Val d’Isère, Bernal s’empare bel et bien du maillot jaune à une étape de montagne de Paris.
L’annonce de RadioTour en audio : « Route impraticable, la course est arrêtée immédiatement! »
« Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé, réagissait-il incrédule au micro de France 2. J’ai attaqué et tout allait bien, puis on m’a dit de m’arrêter. Je ne voulais pas. On m’a dit que la course était neutralisée, mais je ne voulais pas m’arrêter. Je ne savais pas ce qu’il se passait. Quand on m’a dit que j’avais le maillot jaune, je n’y croyais pas et je n’y crois toujours pas. C’est vrai qu’on ne pouvait pas continuer dans l’état où c’était, mais sur le moment, c’était très bizarre. On ne comprenait pas… Ce qui compte c’est que, maintenant, j’ai le maillot jaune. C’est un rêve pour moi, c’est incroyable. »
Vainqueur de Paris-Nice et du Tour de Suisse plus tôt dans la saison, Bernal semble maintenant s’envoler vers la victoire finale du Tour de France. Au vu de sa démonstration dans l’ascension du point culminant de l’épreuve, on ne voit pas ce qui pourrait l’en priver. « Demain il reste une étape très dure. Nous ne sommes pas encore à Paris, mais quand on m’a donné le maillot et le lion, j’avais envie de pleurer. Je ne sais pas quoi dire, glissait-il avant que des larmes ne perlent sur son visage juvénile. Je ferai de mon mieux demain, mais je n’arrive pas à y croire. J’attends demain, c’est encore une grosse étape, très dure. L’équipe va défendre le maillot, on doit rester concentrés. »