Romain Bardet n’a « jamais vu une troisième semaine aussi dure »

Romain Bardet dans l’expectative. Le leader d’AG2R-La Mondiale se présente au départ de son 7e Tour de France après une saison contrariée. Tout avait pourtant bien commencé sur Paris-Nice, qu’il a conclu 5e, avant une vilaine chute sur le Tour de Catalogne. De retour pour le triptyque ardennais, il y a signé des performances honorables, mais en deçà de ce qu’il avait réussi par le passé. Sa 10e place acquise au Dauphiné, la dernière préparatoire avant la grand-messe de juillet, le laissait alors dans le flou. Celui qui a terminé deux fois sur le podium du Tour sera tout de même à suivre de près, sur un parcours mieux à-même de lui convenir que celui de l’an passé. « Mon ambition de décrocher un bon classement général n’est pas en conflit avec l’ambition de gagner une étape. Je n’ai pas besoin de tous mes coéquipiers autour de moi à chaque instant. C’est notre façon de courir : il faut être à l’avant, être actif. C’est là que les possibilités arriveront pour jouer une étape. Cela correspond à mon ambition, car quand vous êtes là dans les moments clés, il y a des chances de gagner du temps au général. »

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Souriant malgré quelques doutes apparents, Bardet a longuement évoqué ses adversaires. Selon lui, l’absence de trois des quatre premiers de l’édition 2018 ne lui rendra pas la tâche plus facile. « Evidemment, il y a l’équipe Ineos avec Thomas et Bernal, notait le grimpeur tricolore lors de sa conférence d’avant-Tour. Ils vont contrôler la course comme ils l’ont fait sur le Dauphiné alors qu’ils n’avaient pas de leader. Le premier challenger est Fuglsang. C’était le plus fort cette année. S’il est aussi fort sur trois semaines qu’il l’a été sur la saison, il sera tout proche de l’emporter à Paris. Les premières grandes ascensions donneront des indications sur la hiérarchie. Il y a aussi les Yates, Martin, Landa, Kruijswijk… Il y a une belle densité de coureurs préparés pour le général. La dernière semaine dans les Alpes sera décisive. En plus, il y a beaucoup de cols au-delà des 2000 mètres. C’était l’une de nos principales préoccupations à l’entraînement. Tout le monde sera très fatigué en troisième semaine. J’ai reconnu les étapes des Alpes, je n’ai jamais vu une troisième semaine aussi dure. »

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