Nacer Bouhanni : « L’impression d’être dans une télé-réalité »

La tension monte encore d’un cran entre Cédric Vasseur et Nacer Bouhanni. Pas retenu pour le Tour de France, le sprinteur de Cofidis est revenu sur sa saison difficile et, surtout, ses relations orageuses avec le manager général lors d’un entretien accordé à Cyclism’Actu. Arrivé dans la formation nordiste en tant que leader incontesté en 2015, Bouhanni n’a jamais réussi à s’exprimer depuis la prise de pouvoir de Vasseur à la fin de saison 2017. « Dès qu’il est arrivé dans l’équipe, il a fait mon procès dans la presse, sans prendre le temps de me rencontrer, de parler avec moi. L’humiliation que je subis depuis son arrivée… Je n’en peux plus. J’ai l’impression d’être dans une télé-réalité. Au lieu de parler dans la presse, il aurait pu me joindre, se mettre autour d’une table et me dire ce qu’il avait à me dire. »

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Malgré quelques places d’honneur, Bouhanni n’y arrive plus cette saison. Le Vosgien de 28 ans, qui compte tout de même 65 victoires en carrière, n’a plus levé les bras depuis le 30 août dernier. C’était sur la Vuelta, devant Danny van Poppel et Elia Viviani. « Je prends du plaisir quand je m’entraîne, mais quand je vais en compétition, j’ai la boule au ventre, le stress. Je ne me sens pas bien. Cela va faire 23 ans que je pratique le cyclisme, mais depuis deux ans, c’est très dur. Cette année, je n’y arrive plus, je suis arrivé au bout du rouleau. C’est simple, j’ai passé trois super saisons chez Cofidis. J’en garderai d’excellents souvenirs, mais depuis deux ans, je vis un cauchemar, un enfer. Je ne souhaite à personne, même à mon pire ennemi, de vivre ce que j’ai vécu. » Des mots très fort qui marquent, sans aucun doute, la fin de cinq saisons passées chez Cofidis. Plusieurs formations ont déjà contacté le sprinteur pour 2020, Arkéa-Samsic ayant la faveur des pronostics.