Dylan Teuns espère le leadership pour les Classiques et une sélection au Tour
2017 a été l’année de l’éclosion. 2018 doit être celle de la confirmation pour Dylan Teuns. Plutôt discret lors de ses deux premières saisons professionnelles, le coureur belge a fait sensation au coeur de l’été dernier. Il a été l’homme de l’entre-deux Grands Tours. Entre le Tour de France et la Vuelta, en l’espace de trois semaines, le puncheur de la BMC a enfilé les succès comme des perles, accrochant le Tour de Wallonie (dont une étape), le Tour de Pologne (dont une étape) et l’Arctic Race of Norway (dont deux étapes) à un palmarès jusque là vierge chez les professionnels. Il y avait pourtant des signes avant-coureurs, comme ce podium impressionnant sur la Flèche Wallonne, au cours du printemps. Sa fin de saison fantastique digérée, Dylan Teuns a d’ailleurs remis en route avec une obsession : les Classiques.
« En 2018, j’espère pouvoir hériter du statut de leader sur les classiques wallonnes, a-t-il confié à La Dernière Heure. Je pense avoir démontré sur le Mur de Huy que je pouvais me battre avec les meilleurs. Liège est une épreuve différente, mais que j’adore tout autant. Elle colle sans doute un peu moins à mes qualités explosives naturelles, mais je suis persuadé de pouvoir y ambitionner un Top 10 si je poursuis une progression qui a, jusqu’ici, été constante et linéaire ». Sa période faste entre juillet et août a pourtant ébahi bon nombres d’observateurs. Lui l’explique assez simplement : « Les données de mon SRM indiquent que j’ai poussé 40 watts de plus lors de ma victoire à Houffalize sur le Tour de Wallonie que sur le Mur de Huy pendant la Flèche wallonne. C’est beaucoup ! Cela s’explique sans doute par les effets du Giro, un grand tour qui m’a permis d’augmenter ma caisse, mais aussi par un stage d’altitude auquel j’ai très bien réagi. Avec de telles valeurs, je pense raisonnablement pouvoir revendiquer certaines responsabilités. »
Il disposera d’un bon calendrier, quoiqu’il en soit, pour adopter la meilleure préparation possible. Sa saison devrait ainsi débuter sur le Tour de Dubaï avant un retour en Europe pour le Tour d’Algarve et Paris-Nice. Après les Classiques, l’objectif majeur de sa saison 2018, Dylan Teuns devra se tourner vers les Grands Tours. À ce titre, rien n’est encore complètement défini. Le Giro est sur la table, mais le Tour également, et le Flamand de 25 ans ne cache pas son envie de prendre part à sa première Grande Boucle. « Je suis candidat […] tout en étant bien conscient que les places y seront très chères, d’autant que la sélection sera essentiellement articulée autour de Richie Porte, un potentiel vainqueur final. Je pense être prêt pour une épreuve qui me permettrait assurément de franchir un nouveau pas dans mon évolution », a-t-il précisé avant d’ajouter, en guise de conclusion, que l’éventualité de viser un classement général sur un Grand Tour n’était pour l’heure pas à l’ordre du jour.