David Lappartient « bougera » avant la fin de l’année sur le sujet de la fraude technologique

Cela fait quelques mois que l’efficacité de la détection de la fraude technologique (moteur dans les vélos) est largement remise en question. Notamment depuis un reportage de Stade2 (magazine TV de FranceTelevision) qui a démontré un taux d’erreur très élevé des fameuses tablettes utilisées par l’Union Cycliste Internationale. Lors de sa campagne pour la Présidence de l’UCI, David Lappartient avait affirmé que la lutte contre la fraude technologique était « la priorité des priorités« , qu’il voulait une étude sur l’efficacité des moyens de détections utilisés et qu’il souhaitait renforcer ceux-ci. Interrogé par la RTBF, le nouveau Président de l’UCI a déclaré qu’après un temps de prise en main de sa nouvelle fonction, il était prêt à faire bouger les choses avant la fin de l’année sur ce terrain.

« J’ai dit très clairement qu’on bougera avant la fin de l’année sur le sujet de la fraude technologique… et on y travaille ! On fera connaître prochainement l’avancée de nos travaux » a-t-il déclaré à la RTBF. Pour autant le Président Lappartient ne s’est donc pas encore exprimé sur les nouveaux moyens qu’il allait mettre en place. Il a toutefois donné une petite idée de la philosophie qui était la sienne en la matière : « A mon sens, il n’y a pas un seul élément de contrôle à mettre en œuvre mais plutôt un ensemble d’éléments. Et on fera tout ce qu’il faut pour y arriver. Les tablettes peuvent être utiles mais ce n’est pas le sésame à tout… On devra donc utiliser d’autres moyens. On va devoir travailler avec les chercheurs, les universitaires, l’industrie, pour pouvoir développer de nouveaux moyens de contrôle. »

Avant d’être élu, David Lappartient insistait notamment sur la faisabilité des contrôles aux rayons X. C’était un peu une réponse à la déclaration de l’UCI alors dirigée par Brian Cookson qui avait affirmé, suite au reportage de Stade2 : « Nous utilisons occasionnellement (en plus des tablettes) la détection aux rayons X mais c’est un procédé lent, qui requiert un grand périmètre pour des raisons de sécurité du public et qui est sujet à des législations très différentes d’un pays à un autre. » Lappartient avait alors déclarait à RadioFrance : « C’est assez simple d’avoir un petit camion plombé de l’UCI où on peut prendre des vélos à l’arrivée et les passer aux rayons X. »

Lors de sa campagne, David Lappartient avait aussi évoqué le « problème » des changements de vélo. S’ils sont inévitables en cyclisme, depuis quelques années presque chaque changement de vélo de leader donne rapidement lieu aux interprétations les plus folles. Pour cela la solution semble simple et est évoquée depuis plusieurs années : un marquage des vélos comme en sport automobile. « Si un coureur change de vélo en cours de route et que le changement pourrait paraître suspect, on peut très bien baguer le vélo dans une bague inviolable et contrôler ensuite ce vélo-là à l’arrivée » avait encore déclaré Lappartient à RadioFrance. On pourrait donc voir des vérifications techniques systématiques des machines avant les courses comme en rallye.

Enfin rappelons aussi que depuis 2016, ASO utilise sur le Tour de France une caméra thermique, utilisée depuis une moto de l’organisation qui se déplace donc à tous les échelons de la course et à tous moments.

Tous ces éléments mis ensemble devraient probablement faire partie du pack de contrôle que David Lappartient souhaite faire mettre en place dès le début 2018. Rappelons que jusqu’à présent aucun moteur n’a jamais été trouvé dans le cyclisme sur route professionnel. Mais la suspicion reste de mise pour une partie du grand public pour qui le moindre détail est raison à soupçons. C’est aussi sur ça que David Lappartient veut travailler : « C’est le rôle de l’Union Cycliste Internationale de garantir la crédibilité du résultat sportif, expliquait-il encore à la RTBF. C’est là que l’UCI est attendue ! Et c’est donc là qu’on doit faire des efforts conséquents. On les fera et on sera irréprochable dans ce domaine. On fera savoir au public ce que l’on fait ». 

3 commentaires

  1. Quid des autres disciplines VTT, BMX ,…?

    Quid des compétions amateurs , championnats, courses élites, cyclosportives,…

    Quid des fédérations délégataires?

    Comment assurer l’équité dans les compétitions avec l’apparition du dopage cérébral?

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