Adrie van der Poel relance le débat sur l’absence de douches au protocole
Mathieu van der Poel (Beobank – Corendon) ne disputera pas le Waaslandcross aujourd’hui en raison d’un « mauvais rhume » qui l’avait déjà handicapé à Namur, dimanche dernier. Pour son père Adrie van der Poel, le coupable est tout trouvé. Son fils aurait pris froid en remplissant ses obligations au protocole sur une des dernières courses. Pour Adrie « VDP » il est impératif qu’il y ait des douches dans la zone d’arrivée pour les coureurs qui doivent rester pour satisfaire aux obligations protocolaires et télévisées. Une requête qui n’a rien d’exclusive au cyclo-cross. En cyclisme sur route le problème est identique.
« Beaucoup de monde se demande comment un crossman comme Mathieu peut attraper froid, explique Adrie van der Poel à Het Nieuwsblad. C’est dû au fait qu’ils doivent aller sur le podium sans avoir la possibilité de se doucher. Dimanche dernier, j’ai calculé que (les opérations protocolaires et interviews) avaient pris une heure après l’arrivée. Pendant tout ce temps, Mathieu doit rester là avec un corps couvert de sueur » . C’est d’autant plus surprenant qu’en Belgique on ne lésine pas sur les moyens autour du cyclo-cross.
Mais la situation est semblable pour les épreuves sur route. Quand bien même sur une zone technique comme celle du Tour de France, il y a des douches pour les monteurs de l’arrivée (semie-remorques aménagées), il y a très rarement des douches pour les coureurs dans la zone protocolaire, y compris sur les plus grandes courses. Les coureurs doivent souvent se sécher et se changer sous des tentes ou dans des campeurs fournis par l’organisation. Pas idéal. Une situation qui ne satisfait pas grand monde. Les coureurs ont froid, ce qui rend naturellement le staff de leurs équipes nerveux, et le moment, suivant le podium, des interviews avec la presse peut vite devenir un calvaire, qui sera souvent écourté par les assistants, voire par le coureur lui-même. En comparaison, sur une course par étapes notamment, un protagoniste du classement général qui n’a pas à satisfaire d’obligations protocolaires, ira directement sous la douche du pullman de son équipe une fois la ligne franchie.
Prévoir quelques douches dans la zone protocolaire n’est cependant pas forcément simple techniquement pour les organisateurs. Mais il y a en plus de ça un problème potentiel de timing. Souvent les interviews d’arrivée et le podium protocolaire doivent s’enchaîner rapidement pour des besoins de diffusion TV. Toutefois, il n’est pas certain qu’une douche prenne beaucoup plus de temps qu’un coureur nettoyé et séché au gant de toilette et à la serviette.
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