Tour de France – Écarts et cassures dans les sprints : L’UCI apporte des précisions
Comme elle l’avait annoncé il y a quelques jours, dans un récapitulatif de la réunion du Conseil du Cyclisme Professionnel, l’Union Cycliste Internationale va poursuivre le test du protocole de calcul des écarts de temps lors des étapes censées se terminer au sprint. En clair, lors du Tour de France qui démarre ce samedi, il ne faudra plus une marge d’une seconde mais de trois secondes pour qu’un écart entre deux coureurs sur la ligne d’arrivée soit comptabilisé et qu’une cassure soit actée. Cela ne s’appliquera donc que sur certaines étapes et le tout dans une volonté de renforcer la sécurité en course. Ce protocole a déjà été expérimenté lors du dernier Tour de Suisse mais a été actualisé et ajusté en vue de la Grande Boucle.
Cette nouveauté apparait face à « l’émergence d’une problématique nouvelle s’agissant de la dangerosité croissante des arrivées au sprint massif sur les grands tours à la fois pour les sprinters eux-mêmes et également pour les coureurs visant le classement général de l’épreuve » écrit l’UCI. Face à cette difficulté, certains ont évoqué la neutralisation complète des écarts lors des arrivées au sprint, mais celui-ci « doit également être respecté et préservé en tant que tel et à part entière et ne pas être perçu comme un spectacle sans conséquences sportives. Ainsi, plusieurs solutions de « neutralisation » systématique des écarts ont été écartées ».
Malgré tout, conscient du danger que représentes ces situations, le groupe de travail Sécurité et Règlementation Technique de l’UCI (où sont représentés AIGCP, AIOCC, CPA) a proposé cette fameuse dérogation « visant à porter à 3 secondes l’écart nécessaire pour déterminer une cassure ». Cela correspond, dans un sprint à 60 km/h, à une distance de 50 mètres. En vue du Tour de France, l’organisation comme la société de chronométrage, l’AIGCP, le CPA et le collège des commissaires ont accepté de mettre en application ce protocole qui concernera les étapes suivantes, considérées comme favorables à un sprint massif :
– 2 ème étape : Düsseldorf – Liège
– 6 ème étape : Vesoul – Troyes
– 7 ème étape : Troyes – Nuits-Saint-Georges
– 10ème étape : Périgueux – Bergerac
– 16ème étape : Le Puy-en-Velay – Romans sur Isère
– 19ème étape : Embrun – Salon-de-Provence
– 21ème étape : Montgeron – Paris Champs-Elysées
Des exemples concrets de mise en application du protocole sont à retrouver en bas d’article (le communiqué complet est à retrouver ICI).
Enfin, l’Union Cycliste Internationale a précisé que la règle dite des « 3 derniers kilomètres » continuerait de s’appliquer dans la forme qu’on lui connait aujourd’hui et que le protocole en vigueur ne l’influerait en rien.